Le Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes rejette le Conseil Electoral de Jovenel Moïse

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Le parti Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP) demande au président Jovenel Moïse, de rapporter l’arrêté nommant les membres du Conseil Electoral Provisoire. Son secrétaire général, Eric Jean Baptiste plaide en faveur de la mise en place d’un CEP en concertation avec toutes les forces vives du pays.

Port-au-Prince, le 21 septembre 2020 : La machine électorale a été mise en branle avec la publication le vendredi 18 septembre, de l’arrêté présidentiel, portant création au nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP). 

Mais, à la volonté du pouvoir de conduire le pays vers des élections en 2021, s’oppose une franche importante de la classe politique, dont le parti Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), de feu président Lesly F. Manigat et dirigé par l’homme d’affaires Eric Jean-Baptiste.  

Le RDNP exige le retrait de l’arrêté créant  le 22e conseil électoral provisoire. Son secrétaire général, Eric Jean-Baptiste se questionne avec perplexité sur la motivation du chef de l’Etat à mettre en place une institution électorale  dans un contexte de crise politique aigue et en dehors de toute concertation avec les secteurs clés du pays.

Le responsable du RNDP y voit donc, une manœuvre politicienne, dans la perspective de réaliser en toute opacité et exclusion, les prochaines compétions électorales. La formation du CEP porte également  le leader du RNDP à se questionner dubitatif sur la mission accordée entre autres, aux 9 membres du conseil électoral d’organiser le référendum constitutionnel afin de doter le pays d’une nouvelle constitution.

« C’est une violation de l’article 283 de la loi mère » martèle Eric Jean-Baptiste, ajoutant que la réforme constitutionnelle ne peut être engagée en dehors d’un consensus entre tous les acteurs concernés.

De sa formation à la mission que lui confère l’exécutif, le conseil électoral nouvellement  mis en place est à rejeter. Le RDNP y tient. Le pays risque de connaitre une crise à un degré de pourrissement encore plus élevé que celle qu’il connait depuis déjà plusieurs années, si le gouvernement s’obstine à  réaliser  les élections.  

« Les élections, oui » admet le dirigent du parti, réitérant sa foi en celles-ci comme la base fondamentale de l’alternance démocratique. Cependant Eric Jean-Baptiste reste convaincu que  le processus électoral tel qu’il est  enclenché doit être arrêté.

Rappelons que le RNDP n’est pas la seule structure politique à se démarquer de la démarche du pouvoir exécutif d’organiser les élections. 

Il y a également l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL), la Fusion des sociaux-démocrates, le secteur démocratique et populaire, le Mouvement Chrétien pour une Nouvelle Haïti (MOCHRENA), VERITE, Ayiti Ann Aksyon (AAA) et INITE pour ne citer que ceux-là.

Vant Bef Info (VBI)