Haïti / Affaire Georges Allen : Des Associations de médias exigent des sanctions contre les policiers fautifs

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L’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) et l’Association des Médias Indépendants d’Haïti (AMIH) exigent du gouvernement la cessation des attaques contre les journalistes et les médias. Elles disent apprendre avec stupéfaction l’agression physique perpétrée par des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) contre le journaliste Georges Allen de la Radio Télévision Caraïbes (RTVC) dans la soirée du mardi 28 avril 2020, à Delmas 33 et réclament des sanctions contre les policiers fautifs.

Port-au-Prince, le 30 avril 2020. L’Association des Médias Indépendants d’Haïti (AMIH) et l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) protestent l’agression physique perpétrée par des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) contre le journaliste Georges Allen de la Radio Télévision Caraïbes (RTVC) dans la soirée du mardi 28 avril 2020, à Delmas 33 et réclament des sanctions contre les policiers fautifs.

« Cette dérive est inquiétante alors que le gouvernement, en la personne du Premier ministre, avait explicitement annoncé que les journalistes peuvent vaquer à leur occupation pendant le couvre-feu », lit-t-on dans un communiqué de presse publié le mercredi 29 avril 2020, dont copie est parvenue à Vant Bèf Info (VBI).

Les associations des patrons de médias font remarquer que le journaliste Georges Allen s’était clairement identifié comme journaliste et était muni du laissez-passer réglementaire délivré par les autorités du ministère de la Culture et de la Communication, ajoutent-t-elles.

L’Association des Médias Indépendants d’Haïti (AMIH) et l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) exigent du gouvernement et de l’Inspection générale de la PNH l’ouverture d’une enquête sur cet incident, l’identification des policiers fautifs et l’annonce de sanctions contre les fautifs. L’ANMH et l’AMIH recommandent la cessation de tout acte de violence contre la presse et déplorent que les autorisations ne sont pas délivrées dans les villes de province.

« La presse étant le fer de lance de la sensibilisation dans le cadre de la lutte contre le coronavirus depuis le 27 février 2020, les deux associations s’indignent que leurs membres soient ainsi victimes de violences policières, en dépit du fait qu’ils détiennent leur carte de presse et l’autorisation officielle de circuler », renchéri le communiqué.

L’ANMH et L’AMIH entendent accompagner le confrère victime dans ses démarches pour trouver justice. La Constitution de la République en son article 28-1 est clair et dispose que l’exercice de la profession de journaliste «ne peut être soumis à aucune autorisation, ni censure, sauf en cas de guerre », conclut le communiqué.

Vant Bef Info (VBI)