Frantz Elbé renouvelle la volonté de la police de remplir sa mission

Getting your Trinity Audio player ready...

Sans aucune précision sur l’évasion spectaculaire de milliers de prisonniers ni de détails sur les commissariats incendiés et des policiers tués, le commandant de la Police nationale d’Haïti (PNH) sort de son silence. Dans un message préenregistré diffusé, hier mardi 5 mars, Frantz Elbé a réaffirmé la détermination de l’institution policière à remplir sa fonction. Il appelle les policiers à s’unir pour sécuriser la population.

Port-au-Prince, le 6 février 2024. Depuis le 26 février dernier, la capitale haïtienne est en ébullition. En effet, les bandits armés ont coordonné des attaques sanglantes contre des postes de police, des prisons et des infrastructures importantes. Plongé dans son mutisme depuis ces assauts criminels, Frantz Elbé prêche l’union au sein de la police pour contrecarrer les malfrats.

Dans son message, il a salué la mémoire des policiers tués sur le champ de bataille. Il en a profité pour féliciter la bravoure des agents qui mettent leur vie au péril pour protéger la population et empêcher l’effondrement du pays.

Frantz Elbé a appelé les policiers à se serrer les coudes, s’unir dans la bataille pour le bien-être de la population. «Frères et sœurs, unissons-nous, évitons la manipulation. Nous avons un devoir de défendre la population, notre famille, et nous-même», a déclaré le DG de la PNH soulignant que le haut commandement apporte son soutien dans cette bataille.

Par ailleurs, le numéro 1 de l’institution policière a rappelé aux agents de l’ordre que la police nationale est une institution républicaine et apolitique. Il demande aux policiers d’accomplir leur devoir citoyen conformément à la Constitution haïtienne. «Nous accomplissons notre devoir citoyen dans le but de protéger la vie et des biens», a-t-il soutenu invitant la population à collaborer avec la Police dans l’accomplissement de sa mission.

Il est à noter que, le pays fait face à une crise sécuritaire aiguë. Les bandits armés continuent d’étendre leurs tentacules un peu partout à travers la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Dans certaines communes dont Croix-des-Bouquets, la PNH est quasi absente. La population est livrée à elle-même. En Haïti, désormais ce sont les gangs armées qui détiennent l’autorité.

Erold Théodore
Vant Bèf Info