États-Unis : un fondateur d’orphelinat en Haïti reconnu coupable d’abus sexuels sur mineurs

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Un jury de Miami a reconnu Michael Geilenfeld, fondateur de la Maison Saint-Joseph à Port-au-Prince, est reconnu coupable de six chefs d’accusation d’abus sexuels sur des garçons mineurs. Il risque jusqu’à 30 ans de prison par accusation, avec une prononciation de sentence prévue le 5 mai 2025.

Floride, le 21 Fevrier 2025- Michael Geilenfeld, 73 ans, fondateur de l’orphelinat Maison Saint-Joseph à Port-au-Prince, a été reconnu coupable le jeudi 20 février 2025 par un jury de Miami de six chefs d’accusation pour contacts sexuels illicites avec des mineurs en territoire étranger, ainsi que d’un chef d’accusation pour avoir voyagé de Miami à Haïti dans le but de commettre ces actes illégaux.

Il encourt jusqu’à 30 ans de prison pour chaque accusation, selon les documents judiciaires. Sa condamnation officielle est prévue pour le 5 mai 2025 devant le juge fédéral David Leibowitz.

Le procès a été marqué par les témoignages poignants de six hommes haïtiens, aujourd’hui dans la vingtaine, qui ont affirmé avoir été abusés alors qu’ils étaient résidents de l’orphelinat entre 2005 et 2010.

À l’époque des faits, les victimes étaient âgées de 9 à 13 ans. Geilenfeld, qui avait fondé l’orphelinat en 1985, avait plaidé non coupable. La Maison Saint-Joseph, l’un des plusieurs orphelinats gérés par Geilenfeld en Haïti et en République dominicaine, a fermé ses portes en 2014.

Selon certains médias étrangers, les accusations d’abus sexuels contre Geilenfeld en Haïti remontent à plusieurs années, mais n’avaient jamais été résolues.

En 2015, Paul Kendrick, un militant américain défenseur des victimes d’abus sexuels, avait déjà dénoncé les agissements de Geilenfeld, envoyant des centaines d’e-mails pour alerter sur les allégations.

Ces révélations s’inscrivent dans un contexte plus large de scandales liés à des abus commis par des figures religieuses et humanitaires en Haïti.

Cette condamnation marque une étape importante dans la lutte contre l’exploitation des enfants vulnérables et envoie un message fort sur la nécessité de protéger les droits des mineurs, en particulier dans des contextes de grande précarité comme en Haïti.

Les victimes et leurs défenseurs espèrent que cette décision de justice contribuera à prévenir de tels crimes à l’avenir.

Ces cas d’abus sexuels ne sont pas isolés et ne sont pas non plus méconnus du public haïtien.

Récemment, des cas similaires ont été recensés dans les camps accueillant les déplacés de la capitale, où les filles mineures sont particulièrement ciblées. Ces actes surviennent souvent en échange de denrées alimentaires et entraînent parfois des grossesses précoces, voire des infections sexuellement transmissibles.

Wideberlin SENEXANT
Vant Bèf Info (VBI)

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