Énergie : remise en marche des 3 turbines de la Centrale hydroélectrique de Péligre
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Port-au-Prince, le 21 juin 2018.- Le Président de la République, Jovenel Moïse a procédé aujourd’hui (21 juin) à la remise en marche des 3 turbines de la centrale hydroélectrique de Péligre.
Accompagné de plusieurs personnalités dont le ministre des travaux publics transport et communications, Fritz Caillot, du Directeur général de l’Ed’H, Hervé Pierre Louis, du Directeur général de l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ANARSE), Evenson Calixte et en présence des parlementaires et des élus locaux, le Chef de l’État a placé la rehabilitation de cette centrale sous le signe d’un pas vers « l’électrification du pays 24 heures sur 24 ».
Le Président de la République en a profité pour annoncer la réparation et la construction « des micro-réseaux devant alimenter tous les foyers en énergie électrique 24 heures sur 24 ».
Le Chef de l’État a exhorté la population à « payer leurs factures d’électricité pour permettre à l’EDH de continuer à produire le courant électrique et à entretenir les équipements ».
Par ailleurs, le Président de la République a remercié « les partenaires internationaux notamment la République d’Allemagne, la Banque interaméricaine de développement (BID) et l’OPEC Funds international developpement (OFID) qui ont contribué à la réhabilitation de ces turbines ».
Pour sa part, le Directeur de l’Ed’H, Hervé Pierre Louis, qui a présenté le projet de réhabilitation de ladite centrale, a informé qu’à l’inauguration de celle-ci en 1961 sa capacité de production était de 54 mégawatts pour chutter autour de 10 à 20 mégawatts dépendamment de la saison.
Vant bèf info (VBI)
Malgré la remise en marche des 3 turbines de Péligre, je demeure sceptique sur le projet de l’électricité 24 sur 24 en 24 mois initialement prévu par le Président. En 1961 la centrale de Péligre produisait 54 mégawatts et sa production avec le temps a connu une forte baisse, elle oscillait entre 10 à 20 mégawatts.Grâce aux travaux de réhabilitation, cette centrale va reprendre donc sa vitesse de croisière. Mais laisse-moi rappeler aux dirigeants que 54 mégawatts en 1961 suffisaient à alimenter la région métropolitaine et les autres villes qui étaient branchées à ce réseau mais en raison de l’explosion démographique de la capitale et de ses environs, de l’accroissement d’usines et d’entreprises commerciales et de l’émergence de nombreux bidonvilles et de villes autour de Port-a-Prince au cours de ses 50 dernières années, cette puissance de 54 mégawatts ne représente aujourd’hui qu’un grain de sable dans l’univers de nos besoins énergétiques.
De plus le problème de la sédimentation pourrait à tout moment affecter la capacité de production de Péligre si des mesures concrètes ne sont pas envisagées pour éviter l’ensablement des turbines. Récemment l’agronome Jean André Victor avait attiré à l’attention des autorités sur l’intention des Dominicains de construire une centrale électrique en amont du fleuve. Si ce projot devait se concrétiser la production de Péligre sera totalement à la baisse. Dans le cadre de nos discussions avec nos voisins nous devrions accorder une place spéciale à ce dossier.