En ignorant la CNDDR, l’Etat central aggrave la crise sécuritaire, selon Jean Rebel Dorcénat
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Le porte-parole de la Commission nationale de démantèlement, de désarmement et de réinsertion (CNDDR), Jean Rebel Dorcénat accuserait les dirigeants d,être responsables de l’aggravation de la situation sécuritaire. Il affirme que les autorités ont souvent ignoré les recommandations de la commission.
Port-au-Prince, le 4 décembre 2024. Réactivée en 2019 sous la présidence de Jovenel Moise après une longue période d’inactivité, la CNDDR a pour mission principale d’accompagner l’Etat central dans la mise en œuvre de sa politique de démantèlement des groupes armés.
En ce sens, les membres de la Commission affirment avoir réalisé une enquête sur la vulnérabilité dans les quartiers populaires, mettant en lumière des problèmes qui, pour la plupart, persistent encore aujourd’hui.
Des recommandations ont été ensuite formulées, mais la majorité d’entre elles ont été ignorées par les autorités de l’époque.
« Nous avions alerté les autorités sur le risque que représentaient les quartiers de Shadda I et II au Cap-Haïtien, ou des groupes armés menaçaient la stabilité de la 2e ville du pays ainsi que les zones environnantes », explique Jean Rebel Dorcenant.
« Suite à ces avertissements, le président en avait discuté avec le maire de la commune, qui a pris des décisions nécessaires. Résultat : le Cap-Haitien est perçu aujourd’hui comme une destination plutôt sure ».
«Sans entrer dans les détails le porte-parole affirme que d’autres recommandations importantes ont été soumises, mais elles n’ont pas été prises en compte.
Selon lui, leur mise en application aurait évité au pays certains problèmes auxquels il est actuellement confronté. Il déclare que la CNDDR détient des informations que personne d’autres ne possède actuellement.
Jean Rebel Dorcenat appelle les autorités à doter la CNDDR des ressources nécessaires pour qu’elle puisse accomplir efficacement sa mission de démantèlement, de réinsertion et de prévenir une éventuelle escalade de violence, dénonçant les difficultés auxquelles la structure est confrontée depuis des mois.
Le porte-parole s’emporte : « Des loyers payés grâce à l’appui international, des mois sans solde, figurent parmi les problèmes qui entravent l’avancement de la CNDDR. »
Lanois Camilus ALCIDOR
Vant Bèf Info (VBI)