D’une journée de tension à une autre, les étudiants de l’UEH n’en démordent pas
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Pour la deuxième journée consécutive, des étudiants de l’Université d’Etat ont semé le trouble dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince. Il s’agissait pour les protestataires de continuer à cracher leur colère suite à l’assassinat, vendredi dernier à l’Ecole normale supérieure, de l’étudiant Gregory Hilaire.
Port-au-Prince, le 6 octobre 2020 :-Quelques jours après l’assassinat de l’étudiant, Gregory Hilaire dans l’enceinte même de l’Ecole normale supérieure, ses camarades de l’Université d’Etat d’Haïti ne jurent que par l’arrestation de son meurtrier. Et pour se faire entendre, ces derniers ne lésinent pas sur les moyens.
Après une journée de tension hier lundi, très tôt ce mardi matin, les protestataire ont remis le couvert. Il est environ 11 heures et la circulation des véhicules est déjà paralysée le long de rue Capois. A l’origine, des camions sont placés de travers à l’angle des rues Capois et Marcelin, aussi bien qu’entre la ruelle Roy et la rue Capois. Partis des facultés de Droit et d’Ethnologie, des étudiants contestataires ont ainsi lancé leur nouvelle journée de mobilisation, aux fins d’obtenir justice pour leur camarade.
Parallèlement, un autre groupe de protestataires, qui se réclament de la faculté des Sciences humaines ainsi que de l’institut National d’Administration de Gestion et des Hautes Études Internationales (INAGHEI) occupent l’avenue Christophe. Très remontés, ils mettent le feu à un véhicule, dressent des barricades de pneus enflammés et utilisent des chaises pour bloquer la voie à la circulation.
Et la tension est monté d’un cran lorsque les deux groupes de protestataires se sont rencontrés. Ensemble, ils ont poursuivi leur mouvement et étendu le désordre jusqu’au niveau de la ruelle Rivière, là où se situe le local du rectorat de l’Universités d’Etat. L’occasion, pour ces étudiants, déjà en colère, de régler leur compte avec les responsables de l’UEH. Des pierres ont donc été lancées en direction de l’institution.
Dans leur irritation, ces étudiants n’ont pas ménagé les employés du rectorat. Pas moins de 7 véhicules en stationnement ont subi la fureur des contestataires. Tous, ils ont été caillassés et ont eu des pare brises cassés.