Droits humains : l’IDETTE tire la sonnette d’alarme sur les violences sexuelles dans la Grand’Anse

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Les violences sexuelles et physiques dans la Grand’Anse atteignent des proportions alarmantes, selon un rapport publié par l’Initiative départementale contre la Traite et le Trafic des Enfants (IDETTE). En 2024, les cas signalés ont considérablement augmenté, touchant principalement les femmes et les enfants, avec un impact dévastateur sur les victimes et leurs familles.

Jérémie, le 23 janvier 2025. Des mineures en première ligne
Selon l’IDETTE, 93 % des victimes de violences sexuelles enregistrées en 2024 étaient des mineures. Ces actes sont souvent perpétrés par des membres de la famille ou des proches, dans un contexte de précarité économique et sociale aggravant la vulnérabilité des jeunes filles. Les conséquences, tant physiques que psychologiques, isolent les victimes, tandis que les réponses judiciaires restent insuffisantes, malgré quelques condamnations récentes, comme celle d’un agresseur à dix ans de prison.

En plus des violences sexuelles, 521 cas de violences physiques ont été rapportés en 2024, incluant des violences domestiques, scolaires et communautaires. Le châtiment corporel, bien qu ‘interdit par la loi, persiste dans certaines écoles. Par ailleurs, les menaces de mort et l’insécurité croissante instaurent un climat de peur dans la région.

Face à cette situation critique, l’IDETTE recommande plusieurs mesures urgentes : la création de tribunaux spécialisés pour accélérer l’accès à la justice, le renforcement des structures d’accompagnement pour les victimes, et des campagnes de sensibilisation pour changer les mentalités. L’organisation appelle également à une amélioration de la sécurité publique pour protéger la population, particulièrement face à la menace des gangs armés.

Jean Allens Macajoux

Vant Bèf Info (VBI)

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