Démission de Charles Suffrard, le Président Jovenel Moïse met le cap sur l’installation du comité de facilitation du dialogue national…
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Port-au-Prince, le 25 février 2019.- Moins de 72 heures après la publication de l’arrêté présidentiel créant le comité de facilitation du dialogue national interhaïtien, l’un des membres dudit comité annonce, avant même son installation, sa démission au Chef de l’État.
Alors que cette installation est prévue, ce lundi 25 février, au Palais national, Charles Suffrard, Coordonnateur de « Koze pèp », une association paysanne basée dans le département de l’Artibonite a jeté l’éponge.
Charles Suffrard précise avoir pris cette décision pour exprimer son désaccord avec le communiqué du Palais national indiquant que dans un délai de 15 jours, un gouvernement inclusif doit émaner du dialogue interhaïtien. Selon une source généralement bien informée, deux (2) autres membres dont Carlo Joseph conditionnent leur participation à ce comité au retrait de ce communiqué.
Des reponsables politiques, qualifiant de mort-né le comité de facilitation du dialogue interhaïtien, appellent le Président Jovenel Moïse à revoir sa stratégie.
« La mise en place de cette nouvelle structure est la preuve que les deux (2) têtes de l’Exécutif ne font bon ménage », a laché Vickens Dérilus, ancien député de Verrettes (Artibonite), lors d’une interview accordée à la rédaction de Vant bèf info (VBI).
« Il faut certes un dialogue pour sortir le pays de l’impasse, mais le Chef de l’État et son Premier ministre, Jean Henry Céant doivent donner l’exemple », a t-il conclu.
Dans l’état actuel des choses, le septicisme des uns et des autres continue de croître. Le Palais national et la Primature semblent tirer les ficelles. Le nouveau dialogue convoqué par le premier mandataire de la Nation est un exemple parlant du malaise qui persiste au sommet du pouvoir exécutif.
Vant bèf info (VBI)