CPT : Fritz Alphonse Jean sur la voie de ses prédécesseurs

Getting your Trinity Audio player ready...

Depuis l’arrivée de Fritz Jean à la tête du Conseil présidentiel de transition, la situation sécuritaire en Haïti ne s’est pas améliorée. Bien au contraire, les gangs armés semblent renforcer leur emprise sur le territoire national. La récente prise de Mirebalais et de Kenscoff en est une illustration flagrante, démontrant l’incapacité de l’État à reprendre le contrôle.

Port-au-Prince, le 15 mai 2025. Le coordonnateur du CPT avait promis un « budget de guerre » pour appuyer le combat contre les groupes criminels, en insistant sur une approche ferme et déterminée. Malgré cela, les forces de l’ordre – qu’il s’agisse de la police nationale, de l’armée ou même de la force multinationale – peinent à faire la différence sur le terrain.

À l’instar de ses prédécesseurs, Fritz Jean semble s’acheminer vers un mandat marqué par l’impuissance. Pour certains observateurs, il est en train de « passer comme une lettre à la poste », sans impact réel sur la crise sécuritaire.

Pire encore, des accusations de corruption entachent déjà son image. Le mouvement citoyen Viv Ayiti l’accuse d’avoir facilité l’attribution de contrats juteux à des proches, notamment au sein de la police nationale, en plein contexte de chaos et de défiance populaire.

Face à cette situation, la colère de la population ne cesse de monter. Des manifestations sporadiques ont été signalées dans plusieurs villes, avec des appels croissants à la démission du Conseil présidentiel.

Pour de nombreux citoyens, l’absence de résultats concrets et les soupçons de favoritisme constituent une double trahison dans un moment critique de l’histoire du pays. Si rien ne change rapidement, la transition risque de s’effondrer sous le poids de la désillusion et de la révolte populaire.

Vant Bèf Info (VBI)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *