Célébration du drapeau haïtien : le Président Jovenel Moïse s’attaque à « un secteur économique »
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L’État haïtien a célébré, le 18 mai, à l’Arcahaie, les 216 années de la création du drapeau national. En cette occasion, le Président Jovenel Moïse a insisté sur le sens historique et le symbolisme du bicolore haïtien. Il en a profité pour présenter le dialogue avec l’opposition comme l’unique alternative au chaos et à l’anarchie dans le pays.
Arcahaie, le 18 mai 2019.- La célébration officielle du 216e anniversaire de la création du drapeau, bleu et rouge, s’est déroulée, le 18 mai, à l’Arcahaie, la cité du drapeau. Des autorités des trois (3) pouvoirs constitués de l’État et des représentants du corps diplomatique ont pris part à cette célébration.
Dans son allocution, le Président de la République Jovenel Moïse a reconnu que l’insécurité et la misère sont deux (2) phénomènes urgents qui tracassent la population. Le Chef de l’État a encouragé le Parlement à ratifier le gouvernement de Jean Michel Lapin afin d’apporter des solutions aux problèmes auxquels font face les Citoyens.
Le Premier mandataire de la Nation a tendu la main à l’opposition avant d’avancer que l’heure du dialogue est venue pour aborder les problèmes structurels du pays. Il a présenté le dialogue comme l’unique moyen d’éviter le chaos et l’anarchie dans le pays.
Par ailleurs, le Président Jovenel Moïse a plaidé contre la corruption, la contrebande, l’évasion et la fraude fiscale dans le pays. Il a invité le Parlement à voter de nouvelles lois afin de punir sévèrement ces phénomènes qui rongent Haïti.
Sans le nommer, le Président de la République a denoncé un « secteur » qui, selon lui, « détient le monopole économique du pays ». Ce qui augmente la misère de la population, a poursuivi le Chef de l’État.
« Plus de 3 millions d’Haïtiens vivent dans la pauvreté », a reconnu le locataire du Palais national qui a promis de prendre des décisions pour pallier ce problème majeur.
Pour sa part, la Mairesse principale de l’Arcahaie a lancé un SOS aux autorités gouvernementales. « Le drapeau haïtien est en détresse », a déclaré la Mairesse Rosemila Petit-Frère qui a dressé un tableau sombre de la conjoncture haïtienne. La première citoyenne de la cité du drapeau a exprimé ses inquiétudes face à l’insécurité et la crise politique qui gangrène le pays.
Le pays n’a plus besoin de promesses mais, des actions concrètes visant à améliorer la situation de la population, a estimé Rosemila Petit-Frère. Elle en a profité pour inviter les autorités à travailler pour relever l’économie haïtienne.
Au terme des discours officiels, les agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) ainsi que des militaires des Forces armés d’Haïti (FAd’H) ont gratifié aux participants (e) à cette cérémonie une parade animée par les musiciens du Palais national.
Vant bèf info (VBI)
Nous avons oublié que ce pays appartient d’abord aux va nu-pieds qui avaient un sens tellement développé de la liberté qu’ils ont fait 1804 qu’ils ont de surcroît payé avec les denrées et notamment le café au lieu d’être remis en esclavage. Et pour leur remercier de ce sacrifice nous les avons maintenu en dehors de ce qui se décide et qui se fait à propos du pays. Nous avons transformé le pays en un enfer pour eux.
Nous avons oublié que ce pays appartient d’abord aux va nu-pieds qui avaient un sens tellement développé de la liberté qu’ils ont fait 1804 qu’ils ont de surcroît payé avec les denrées et notamment le café au lieu d’être remis en esclavage. Et pour leur remercier de ce sacrifice nous les avons maintenu en dehors de ce qui se décide et qui se fait à propos du pays. Nous avons transformé le pays en un enfer pour eux.