BRH renouvelle le moratoire sur les crédits un souffle d’espoir pour les entreprises affectées par l’insécurité
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Face à la spirale d’insécurité et aux turbulences économiques qui étouffent les activités commerciales en Haïti, la Banque de la République d’Haïti (BRH) annonce la reconduction de son moratoire sur les crédits. Par le biais de la circulaire 115-6 en remplacement de la 115-5, cette mesure vise à offrir un répit financier aux particuliers et entreprises affectés par l’instabilité croissante.
Port-au-Prince, vendredi 20 décembre 2024
Entrée en vigueur le 1er octobre 2024, la circulaire 115-6 octroie une période de suspension des paiements de crédits pouvant aller jusqu’à 12 mois. Ce dispositif destiné à alléger le fardeau des dettes pour les emprunteurs, constitue une bouée de sauvetage pour les acteurs économiques asphyxiés par une conjoncture défavorable.
Une économie en souffrance
La dégradation du climat sécuritaire en Haïti a mis à mal plusieurs secteurs clés. La violence, les enlèvements et les troubles sociaux paralysent les investissements, perturbent les chaînes d’approvisionnement et réduisent considérablement les activités commerciales. Dans ce contexte critique, les entreprises et les particuliers se retrouvent en difficulté pour honorer leurs engagements financiers.
Pour répondre à cette situation, la BRH a renouvelé ce mécanisme exceptionnel. Ce dernier permet aux emprunteurs de suspendre temporairement leurs remboursements de crédits sans subir de pénalités, leur offrant ainsi un temps pour se stabiliser face à la crise.
Modalités d’application du moratoire
Selon la circulaire 115-6, les établissements financiers disposent d’une marge de manœuvre pour appliquer ces moratoires en fonction de la situation spécifique de chaque client. Chaque institution devra évaluer la capacité financière de l’emprunteur avant de déterminer la durée et les modalités du report de paiement.
Cette mesure cible principalement les crédits contractés par les entreprises et particuliers ayant démontré une incapacité à rembourser à cause des perturbations liées à l’insécurité. Une analyse approfondie des dossiers sera donc exigée pour garantir une application équitable de cette politique.
Un répit temporaire face à une crise persistante
Si le renouvellement du moratoire par la BRH est salué comme une initiative salutaire, il n’en demeure pas moins une solution temporaire à une crise qui appelle des réformes structurelles et une amélioration durable du climat sécuritaire.
En attendant des mesures à plus long terme, ce moratoire offre un répit vital à une économie nationale en difficulté, permettant à certains acteurs de souffler malgré les vents contraires.
Judelor Louis Charles
Vant Bèf Info (VBI)