Bocchit Edmond : “La situation n’a pas changé, une force d’intervention reste indispensable”
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L’ambassadeur d’Haïti aux Etats-Unis appelle à nouveau la communauté internationale d’envoyer une force d’intervention en Haïti. Pour Bocchit Edmond, rien n’a changé dans le pays, les gangs continuent de semer la terreur, a indiqué le diplomate haitien lors d’une entrevue accordée le mardi 29 novembre 2022 à l’agence Reuters.
Miami, Florida, le 30 Novembre 2022.- Alors que les Etats-Unis courtisent des pays qui pourraient prendre éventuellement la tête de cette force, l’ambassadeur d’Haïti à Washington remet la question sur le tapis. “La communauté internationale devrait envoyer une force d’intervention en Haïti pour affronterles gangs, même si la police a mis fin au blocus d’un terminal pétrolier qui avait provoqué une crise humanitaire”, a déclaré lundi Bocchit Edmond.
Selon le diplomate haïtien, la situation n’a pas changé. L’ouverture du terminal de carburant n’a pas apporté de solution au problème ». “Les gangs armés continuent d’étendre leur territoire. Si vous n’avez pas une présence internationale pour aider à les affronter, la situation deviendra encore plus désastreuse”, a ajouté Bocchit Edmond dans cet entretien déroulé à l’ambassade d’Haïti à Washington.
Une telle force, selon M. Edmond, devrait soutenir la police, et les troupes devraient être fournies par ce qu’il appelle une “coalition de volontaires pour Haïti”.
Une nouvelle demande qui intervient dans un contexte où la question du déploiement d’une force en Haïti n’est pas vraiment au centre des échanges au Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Des sanctions ont certes été annoncées contre des personnalités politiques haïtiennes ayant des liens avec les gangs, mais le sujet n’occupe pas l’actualité, contrairement aux semaines précédentes.
La plupart des Etats membres de l’ONU se sont montrés sceptiques quant à l’envoi de troupes dans le pays. Il n’y a pas de pays qui manifestent leur volonté de prendre la tête d’une éventuelle force en Haïti. Les Etats-Unis continuent leur campagne de charme, pour trouver un pays voulant prendre la tête de la force.
Le Canada qui s’engage dans un processus de dialogue entre les acteurs nationaux et internationaux, joue la carte de la prudence et prône un consensus entre les acteurs. Pour le gouvernement Canadien, toute solution doit passer par les haïtiens et pour les haïtiens.
Luckson SAINT-VIL
Vant Bef Info