Assassinat de Jovenel Moïse : Badio pointe du doigt Martine Moïse et Claude Joseph
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Joseph Félix Badio, le suspect clef dans l’assassinat de l’ancien Président Jovenel Moïse, accuse Martine Moïse et Claude Joseph dans cette affaire. Selon ce qu’a révélé, le mardi 6 février 2024, l’un des principaux suspects en détention en Haïti. Badio a affirmé que l’ex-Première Dame et l’ex-Premier ministre voulaient prendre le contrôle de la présidence.
New York, le 7 février 2024.- Arrêté depuis le 19 octobre 2023, Joseph Félix Badio cite des noms. Martine Moïse et Claude Joseph, deux (2) noms qui résonnent fort dans certaines preuves citées dans les documents judiciaires haïtiens, qui sont attribués à Joseph Félix Badio.
Selon le journal américain, le principal suspect dans cet assassinat a déclaré aux autorités que l’ancien Premier ministre et l’ancienne Première dame discutaient en vue de prendre le contrôle de la présidence.
« Les avocats de plusieurs défendeurs dans l’affaire fédérale à Miami ont déclaré qu’aucune des preuves qui leur avaient été fournies ne suggérait que le ministère de la Justice pense que Mme Moïse a joué un rôle dans la mort de son mari », a écrit le New York Times. Toutefois, le journal américain souligne que les responsables du ministère de la justice aux États-Unis ont refusé de commenter cette information.
« Nous ne croyons pas qu’elle soit ou qu’elle puisse jamais être suspecte dans l’affaire », a déclaré au New York Times, l’avocat de l’ancienne Première dame, qui est basé en Floride. « Elle était une victime, tout comme ses enfants qui étaient là, et son mari », poursuit Paul Turner.
L’homme de loi précise que sa cliente avait fait une déclaration initiale aux enquêteurs haïtiens, mais qu’il n’avait pas été disposé à se rendre en Haïti pour des entretiens de suivi en raison du manque de sécurité. « Les procureurs fédéraux lui ont dit de ne pas parler de l’assassinat, avant qu’elle témoigne dans l’affaire devant la justice en Floride », a ajouté Me Turner.
De son côté, l’ancien Premier ministre haïtien Claude Joseph y voit dans ces allégations, un « abus » du système judiciaire du pays. L’ex chef du gouvernement nie qu’une conversation relative à une quelconque prise de contrôle de la présidence ait eu lieu.
Claude Joseph, un ancien Premier ministre haïtien qui est également nommé dans la plainte du procureur parmi ceux qui sont considérés comme « compliqués » dans le meurtre de M. Moïse,
« Cela n’a aucun sens ! Pourquoi Martine Moïse ferait-elle tuer son mari dans un complot massif impliquant 20 anciens soldats colombiens alors qu’ils vivent ensemble et pourrait-elle trouver un million de moyens plus faciles de se débarrasser de lui si elle le voulait ? », s’est interrogé Claude Joseph, qui est également cité dans le réquisitoire définitif du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince.
Luckson SAINT-VIL
Vant Bèf Info (VBI)
avec New York Times