Accusations de corruption au CPT : les deux membres non-votants réclament une commission d’enquête

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Le Conseil présidentiel fait l’objet de vives critiques suite au scandale de corruption impliquant trois de ses conseillers. Ces allégations risquent de ternir la bonne réputation du CPT, regrettent les deux conseillers observateurs. Le Dr Frinel Joseph et l’agronome Régine Abraham écrivent à leurs pairs votants du CPT pour proposer la mise en place immédiate d’une commission d’enquête.

Port-au-Prince, le 13 août 2024.- « Depuis plusieurs semaines, le Conseil présidentiel de transition (CPT) fait l’objet de vives critiques en raison de certaines allégations portées devant l’Unité de lutte contre la corruption », lit-on dans une correspondance adressée aux Conseillers-présidents votants.

À travers cette lettre, les signataires expriment leurs préoccupations quant à la perte de confiance des citoyens envers leurs dirigeants, suite au scandale de corruption lié à la Banque nationale de crédit.

Il est à rappeler que l’ancien président du Conseil d’administration de la BNC a accusé les conseillers-présidents Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertillaire et Smith Augustin de lui avoir exigé un montant de 100 millions de gourdes pour le maintenir à la tête de la banque commerciale susmentionnée.

Face à ce scandale, les deux conseillers observateurs proposent d’abord l’adoption d’un code de déontologie applicable aux membres du Conseil présidentiel. Ensuite, ils plaident pour la création d’une commission d’enquête sur les allégations de corruption. Cette commission, selon eux, devrait être dirigée par les deux conseillers observateurs, avec un soutien technique.

Cette correspondance, dont la rédaction de Vant Bèf Info a obtenu copie, est datée du lundi 12 août 2024.

Il faut rappeler également que Raoul Pascal Pierre-Louis a été écarté de la présidence du Conseil d’administration de la BNC suite à ce scandale de corruption impliquant trois conseillers-présidents.

Une commission de gestion, sous l’égide de la banque centrale, doit prendre le contrôle de l’institution bancaire en attendant la nomination et l’installation d’un nouveau conseil d’administration.

Jean Allens Macajoux

Vant Bèf Info (VBI)