À l’approche de la Noël, les gangs continuent de semer la terreur à Port-au-Prince
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À dix jours de la commération de la Noël, Port-au-Prince est en proie à une escalade de violence orchestrée par des gangs armés. Malgré les promesses répétées du gouvernement, l’insécurité persiste, plongeant la population dans l’angoisse.
Port-au-Prince, le 15 Décembre 2024.- En effet, tôt ce dimanche matin, de multiples rafales d’armes automatiques ont été entendues aux environs de Delmas, Lalue, Nazon, Turgeau, Musseau, Christ-Roi et Bourdon. Même constat pour le vendredi 13 décembre, la panique a été totale du côté de Nazon. Une école nationale, située à l’avenue Poupelard a été incendiée.
Le week-end dernier, le quartier de Wharf Jérémie, à Cité Soleil, a été le théâtre d’un massacre d’une cruauté insoutenable.
Selon les chiffres communiqués par des organisations de droits humains, plus de 180 personnes, principalement des personnes âgées, ont été tuées par des membres de gangs dont le chef, Micanord, les accusant de responsabilités dans la mort, prétendument par sorcellerie, de son fils.
Ces tragédies mettent en lumière l’inaction des autorités face à la montée en puissance des groupes armés. Le Conseil présidentiel de transition (CPT) et le gouvernement d’Alix Didier Fils-Aimé sont vivement critiqués pour leur incapacité à rétablir la sécurité.
La population, exaspérée, appelle à une révolte pour exiger justice et la fin de l’impunité. Des organisations politiques, telles que l’UNIR, incitent les citoyens à se mobiliser contre les gangs et l’inaction gouvernementale.
Pendant ce temps, le gouvernement continue de faire des annonces sans impact concret sur le terrain. Les plans d’action se succèdent, mais la situation sécuritaire ne cesse de se détériorer, laissant les citoyens livrés à eux-mêmes.
À l’approche des fêtes, l’espoir d’une amélioration s’amenuise. La communauté internationale observe, tandis que les Haïtiens attendent des actions concrètes pour mettre fin à ce cycle de violence.
Il est crucial pour le CPT et le gouvernement de passer de la parole aux actes. Sans une intervention décisive, Haïti risque de sombrer davantage dans le chaos, compromettant l’avenir de toute une nation.
Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)