Haïti : le SESNFP lance un ultimatum au CPT

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Le Syndicat des Employés du Système National de Formation Professionnelle (SESNFP) a lancé, ce jeudi 3 octobre 2024, un ultimatum au Conseil Présidentiel de Transition (CPT) pour exiger une prise de position claire et des actions concrètes face à l’indifférence persistante concernant les problèmes urgents de la formation technique et professionnelle. Le syndicat a également attiré l’attention des conseillers présidentiels sur la situation critique de l’Institut National de Formation Professionnelle (INFP) et réclame la nomination d’un nouvel administrateur à la tête de cette institution.

Port-au-Prince, le 3 octobre 2024. Lors d’une conférence de presse, le président du SESNFP, Jean Marie Paul Leveille, a dénoncé la situation jugée alarmante de l’INFP. Il a critiqué l’actuel administrateur, qu’il accuse de produire des « gravures administratives » plutôt que de véritables avancées.

M. Leveille a également dénoncé les nominations basées sur des accointances politiques, qui ont entraîné l’envahissement du centre de l’INFP par des militants. Cette situation, selon lui, favorise l’impunité et la corruption au sein de l’institution. « Pas de développement sans formation professionnelle, car elle est un produit transversal comme le carburant », a-t-il déclaré, tout en félicitant le président du CPT, Edgard Leblanc Fils, pour son discours aux Nations Unies. Cependant, il a insisté sur la nécessité de passer de la parole aux actes. « Le bon discours s’est terminé, il faut passer à la pratique », a-t-il martelé, promettant d’utiliser d’autres moyens pour faire entendre leur voix.

Le président a également informé que le syndicat avait déjà transféré un document de 30 pages au CPT et au ministre de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), Antoine Augustin, pour dresser un bilan de la situation. « Nous avons tout fait pour éviter ce qui va se passer à l’INFP. Nous demandons au CPT et au gouvernement d’agir rapidement, car nous sommes déterminés à combattre ce système instauré au sein de l’INFP », a-t-il insisté.

Parallèlement, le vice-président de la structure syndicale, M. Herold Charles Civil, a condamné les actes de violence subis par un inspecteur régional qui aurait été battu, arrêté, puis gardé en prison au commissariat de Pétion-Ville sur ordre de l’actuel administrateur de l’INFP. Il a déclaré que cette pratique vise à intimider les employés et que l’administrateur ne souhaite pas être dénoncé malgré ses actions arbitraires.

Jean Gilles Desinord
Vant Bèf Info (VBI)

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