Haïti-Justice: Quand la ministre à la Condition féminine se fait l’avocate du nouveau code pénal haïtien
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La ministre à la Condition féminine et aux Droits des femmes, Me Marie Giselhaine Mompremier, se met en défenseure du nouveau code pénal haïtien publié par le président Jovenel Moïse en juin dernier. En conférence de presse ce jeudi, elle en a profité pour éclaircir certains articles dudit code et du coup dédouaner le président Jovenel Moïse de cette œuvre qui est tant décriée.
Port-au-Prince, le 16 juillet 2020.- Depuis sa publication en juin dernier par arrêté présidentiel, le nouveau code pénal haïtien a fait couler beaucoup d’encre au niveau des différents secteurs du pays. Avec des articles les uns plus controversés que les autres, ce document juridique est très mal perçu dans la société haïtienne.
Et pour tenter de couper court à ces réactions, la ministre à la Condition féminine et aux Droits des femmes (MCFDF), Me Marie Giselhaine Mompremier, a porté des clarifications autour de certains articles du nouveau code pénal, le jeudi 16 juillet 2020, dans les locaux dudit ministère.
D’entrée de jeu, la ministre a innocenté le président de la République Jovenel Moïse dans le cadre de l’élaboration de ce document, arguant que le président n’a fait que signer et publier ledit document qui est l’oeuvre de toute une équipe de travail dont la ministre en était membre.
La ministre à la Condition féminine, chrétienne protestante et avocate de profession, selon ses dires, a défendu du bec et des ongles le nouveau code pénal haïtien qui est tant décrié dans la société haïtienne.
Marie Giselhaine Mompremier a passé en revue certains articles du nouveau code pénal haïtien qui ont défrayé la chronique. La titulaire du MCFDF a pris en exemple les article 38, 362, 468, 471 et 328, entre autres, pour asseoir ses arguments. Elle en a profité pour souligner que la loi pénale est d’application stricte et personne ne peut en faire aucune interprétation.
Les articles ci-dessus mentionnés traitent de la majorité civile,pénale, de la légitime défense, de la discrimination, de l’agression sexuelle, de l’avortement, entre autres. Par ailleurs, la ministre s’insurge contre des hommes de lois y compris des anciens parlementaires qui ont travaillé dans le processus d’élaboration dudit code et qui malheureusement, veulent induire la population en erreur.
Reconnaissant qu’aucune oeuvre humaine n’est parfaite, Marie Giselhaine Mompremier dit croire qu’il est nécessaire qu’il y ait un débat constructif autour de ce document en attendant sa mise en application dans 24 mois. Elle souligne aussi qu’il est impératif que la prochaine législature prenne en compte ce nouveau code pénal en y portant toutes les modifications possibles puisque celui que nous utilisons date de 1835.
Vant Bèf Info (VBI)