Port-au-Prince – Municipalité : Ralph Youri Chevry accusé d’administrer la Mairie en copinage
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L’un des Maires assesseurs du Conseil Municipal de Port-au-Prince, Bernard Joseph, accuse le Maire Principal Ralph Youri Chevry de favoriser une gestion de copinage au sein de l’administration communale. Il dénonce, par ailleurs, l’attitude du Maire Chevry qu’il qualifie d’autoritaire. Concernant les rumeurs selon lesquelles il aurait démissionné, Bernard Joseph s’inscrit en faux.
Port-au-Prince, le 5 décembre 2019. Le conflit persiste entre le Maire Principal de Port-au-Prince Ralph Youri Chevry et l’un des maires assesseurs Bernard Joseph.
Ce dernier dénonce le favoritisme au sein de l’Administration communale et pointe du doigt le Maire Principal qu’il reproche d’une attitude qualifiée d’autoritaire.
« Ralph Youri Chevry concentre toute l’Administration communale : les directions et les services de la Mairie entre ses mains. Il cherche toujours à imposer strictement son autorité et ne supporte aucune contradiction », déplore Bernard Joseph, dans une interview exclusive accordée à Vant Bèf Info ce jeudi 5 décembre 2019.
Autour des rumeurs sur sa possible démission, le maire assesseur s’inscrit en faux.
« Moi en tant qu’élu, M. Chevry m’a privé de tout droit de réclamer des rapports de la part des différents directeurs et chefs de services de l’Administration communale. Ces derniers refusent constamment de me donner des rapports », se plaint le maire assesseur.
D’ailleurs, les fonctions clées et importantes de la Mairie de la capitale haitienne sont occupées par des membres de la famille du Maire Chevry qui detiennent toutes les ressources de l’Administration, poursuit Bernard Joseph.
Le samedi 30 novembre dernier, après une discussion houleuse entre M. Chevry et moi, il a décidé de saisir arbitrairement la clef de ma voiture de fonction, ajoute-t-il. « Jusqu’à ce jeudi 5 décembre, je ne dispose pas de mon véhicule de service et à la Mairie de Port-au-Prince, en tant que Maire adjoint je n’ai même pas un bureau de travail », regrette l’élu Bernard Joseph.
Ce dernier rejette l’accusation selon laquelle il aurait refusé de signer un payroll de 3 mois pour les employés, alors que l’intitution a une arriéré d’environ 7 mois pour eux. Je suis disposé et disponible à signer le payroll à n’importe quel moment, conclut-t-il.
Vant Bèf Info (VBI)