Situation alarmante à Montrouis : le protecteur du citoyen relaie le cri d’alarme du père Mackendy Célestin

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Le protecteur du citoyen, Me Jean Wilner Morin, écrit au président et aux membres du Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN) pour attirer leur attention sur la situation critique, qui prévaut à Montrouis, à une heure de Port-au-Prince. Il leur demande d’actionner les mécanismes d’enquête et de prévention.

Delmas, le 16 janvier 2025. Il faut signaler que le protecteur Morin a, lui-même, été interpellé par un message vocal attribué au révérend-père Mackendy Célestin, curé de la paroisse Saint Jean-Baptiste de Montrouis.

Dans cette note vocale de 6 minutes et 50 secondes, dont notre rédaction a reçu une copie, le curé établit un certain nombre de faits à la fois graves et alarmants.

Il affirme que depuis plus de trois ans, la mort frappe régulièrement aux portes des riverains. Elle n’a pas d’horaire et n’épargne personne.

Chaque semaine, on enregistre entre deux et 4 assassinats à Montrouis et cette semaine, le bilan des victimes est beaucoup plus lourd avec au moins huit personnes assassinées dans cette commune située sur la Côte-des Arcadins, réputée pour son attractivité et ses beaux hôtels de plage, aujourd’hui fermés à cause de l’insécurité.

La situation est grave, critique, dramatique, tragique et alarmante, dit-il, invitant les autorités à prendre des mesures pour éviter qu’un nouveau massacre n’ ait lieu dans l’Artibonite après celui de Pont-Sondé en octobre dernier.

Il est anormal, ajoute-t-il, qu’à une heure de la capitale, sur la route nationale numéro un, des citoyens meurent chaque jour faute d’assistance sécuritaire et de protection.

Le révérend Célestin fait remarquer que le climat d’insécurité prévalant à Montrouis est différent de celui des autres zones dites de non-droit car il tire sa racine dans un conflit terrien vieux de 35 ans et qui continue à faire des victimes dans chaque camp.

Aussi, dit-il, nous n’avons pas besoin à Montrouis une opération musclée mais une présence continuelle de la police pour prévenir les crimes et aboutir finalement à une solution judiciaire.

Le nom de famille d’une personne ou sa zone de résidence peuvent lui valoir une exécution, une décapitation ou une noyade, déplore-t-il, ajoutant qu’à Montrouis, la source même de la vie est menacée avec notamment la stagnation des activités économiques et la paralysie des marchés publics pendant que les paysans ont beaucoup de mal à ensemencer leurs champs.

A Montrouis, tous les moyens sont bons pour exercer sa violence et la victime d’aujourd’hui peut-être le bourreau de demain. Il faut que les autorités agissent positivement à Montrouis pour ne pas avoir à publier des notes de sympathies à l’avenir, prévient le père Mackendy Célestin.

Dodeley Orélus

Vant Bèf Info (VBI)

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