4 675 dollars par migrant : le coût exorbitant des vols d’expulsions américains vers le Guatemala
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L’administration Trump a dépensé environ 4 675 dollars par migrant pour un vol d’expulsion vers le Guatemala à bord d’un avion militaire, selon des données officielles relayées par Reuters. Ce montant est plus de cinq fois supérieur au prix moyen d’un billet commercial pour le même trajet, estimé à 853 dollars depuis El Paso, Texas.
États-Unis, le 30 janvier 2025._L’utilisation d’avions militaires comme le C-17 pour ces expulsions engendre des coûts bien plus élevés que les vols commerciaux affrétés par l’Immigration and Customs Enforcement (ICE). En comparaison, les vols de l’ICE coûtent environ 17 000 dollars de l’heure, soit 630 dollars par personne expulsée.
Selon un responsable américain interrogé par Reuters sous couvert d’anonymat, le coût d’exploitation d’un avion de transport militaire C-17 s’élève à 28 500 dollars de l’heure. Le vol aller-retour vers le Guatemala a duré environ 10 heures et demie, sans compter le temps au sol et les préparatifs avant le décollage.
Depuis la mise en place de cette nouvelle politique, six avions ont été envoyés en Amérique latine, dont quatre au Guatemala. Deux autres appareils militaires n’ont pas pu atterrir en Colombie, le président Gustavo Petro ayant refusé leur entrée sur son territoire. Après une confrontation diplomatique tendue entre Petro et Trump, la Colombie a finalement décidé d’envoyer ses propres avions pour récupérer les migrants expulsés.
« Le migrant n’est pas un criminel, c’est un être humain qui veut travailler », a déclaré Gustavo Petro après l’arrivée du premier groupe de déportés.
Le Pentagone a confirmé son implication dans l’expulsion de plus de 5 000 migrants détenus à El Paso et San Diego. L’utilisation d’avions militaires marque un changement majeur dans la politique migratoire de l’administration Trump, qui entend durcir sa lutte contre l’immigration irrégulière.
Donald Trump a réaffirmé sa volonté de poursuivre cette stratégie et a averti que les pays refusant d’accueillir les migrants expulsés feraient face à des sanctions économiques.
« Nous ne reculerons pas », a-t-il déclaré lors d’un discours en Floride.
Cette politique soulève de nombreuses critiques, quant à son coût exorbitant et à ses conséquences diplomatiques. Alors que certains y voient une mesure dissuasive, d’autres dénoncent une inefficacité financière et des impacts négatifs sur les relations internationales. L’avenir de ces vols d’expulsions reste donc un sujet sensible et largement débattu aux États-Unis et au-delà.
Yves Manuel
Vant Bef Info ( VBI)
Avec Fox News