Violence armée : environ 11 000 nouveaux déplacés forcés à Port-au-Prince
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La crise sécuritaire s’aggrave dans la capitale haïtienne. Selon un récent rapport de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), 10 867 personnes ont été contraintes de fuir leurs maisons dans la zone de Poste Marchand et ses environs entre le 7 et le 17 décembre 2024, face à une recrudescence des attaques menées par des gangs armés.
Port-au-Prince, le 5 janvier 2025 – Ces déplacés s’ajoutent aux quelque 700 000 personnes déjà recensées à travers le pays au cours de l’année 2024. La majorité d’entre eux, soit 95 %, se sont réfugiés dans 18 sites d’hébergement temporaires, dont quatre récemment créés pour faire face à l’urgence. Toutefois, trois sites d’accueil ont été désertés après avoir été pris pour cible par des groupes armés.
La violence des gangs ne cesse de s’intensifier dans des quartiers tels que Solino et Nazon, forçant en novembre dernier 41 000 habitants à abandonner leurs domiciles. Bien que les forces de l’ordre aient promis de reprendre le contrôle de ces zones, les gangs continuent d’imposer leur loi.
Les déplacés expriment leur désir de retourner chez eux, dénonçant la promiscuité et les conditions précaires dans les sites d’accueil. Cependant, la situation reste incertaine, laissant des milliers de familles dans l’angoisse et l’instabilité.
Mederson Alcindor
Vant Bèf Info (VBI)