Violence à Kenscoff : La Fondation Je Klere dénonce un massacre et appelle à des mesures immédiates

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La Fondation Je Klere (FJKL) a vivement réagi suite à la violence qui a frappé la commune de Kenscoff, évoquant un « massacre » qui aurait coûté la vie à près de 150 personnes, selon un bilan non exhaustif. En plus des pertes humaines, plus d’une centaine de maisons auraient été incendiées par les bandits, exacerbant la souffrance des habitants. La Fondation dénonce la « désinvolture et le cynisme du Conseil présidentiel de Transition « , estimant que ce massacre aurait pu être évité.

Un bilan difficile à établir

Port-au-Prince, le 5 février 2025. Les informations concernant le massacre de Kenscoff restent floues, avec des chiffres difficilement vérifiables faisant état de plus de 150 victimes. Toutefois, les autorités locales évoquent un bilan plus modéré d’une quarantaine de morts. Le massacre a provoqué le déplacement de milliers de personnes, notamment 3 500 déplacés internes se trouvant sur le site de la mairie de Kenscoff, où les conditions de vie sont extrêmement précaires.

La violence a également causé la fermeture de toutes les écoles, et des dizaines de blessés sont à déplorer. Une atmosphère de peur généralisée s’est installée dans la commune, plongeant la population dans une psychose.

Responsabilité des autorités et faillite de l’État

La Fondation Je Klere a exprimé son indignation envers les ministres de l’Intérieur, de la Justice et de la Sécurité publique, ainsi que le directeur général a.i de la Police nationale d’Haïti, qu’elle considère comme directement responsables de l’échec de l’État à prévenir ce massacre. Selon FJKL, ces responsables devraient démissionner après un tel drame, mais au lieu de cela, ils se livrent à des chamailleries publiques, ce qui témoigne d’une gestion désinvolte et cynique de la crise.

Les recommandations de la Fondation Je Klere

Dans ce contexte de violence et de chaos, la Fondation Je Klere formule plusieurs recommandations urgentes à savoir la prise en charge des victimes car il est essentiel d’assurer un soutien immédiat aux personnes affectées par le massacre, tant sur le plan médical que psychologique.

Elle plaide aussi en faveur du rétablissement de l’ordre public, soulignant que la commune de Kenscoff doit retrouver la stabilité, avec des mesures concrètes pour rétablir l’ordre et la sécurité.

La FJKL recommande l’arrestation des auteurs du massacre, estimant que les responsables directs du massacre doivent être identifiés et arrêtés pour rendre des comptes.

L’organisation exige le jugement des coupables, arguant que les auteurs et complices de ce massacre doivent être jugés de manière transparente et juste.

Elle réclame un accompagnement pour les déplacés internes, soulignant qu’il est crucial d’offrir un accompagnement aux milliers de déplacés, en particulier ceux du site de la mairie de Kenscoff, et de leur fournir un soutien adéquat.

La FJKL exige le démantèlement des gangs armés, affirmant que pour éviter de futurs massacres, une action décisive doit être entreprise contre les groupes armés qui sèment la terreur dans la région.

Le massacre à Kenscoff est un drame qui révèle une grave défaillance des autorités haïtiennes en matière de sécurité et de gouvernance.

La Fondation Je Klere appelle à une prise de responsabilité immédiate et à des actions concrètes pour réparer les torts infligés à la population et éviter que de tels événements ne se reproduisent à l’avenir. Il est impératif que des mesures urgentes soient prises pour rétablir l’ordre, protéger les victimes et démanteler les gangs armés qui déstabilisent le pays.

Mederson ALCINDOR

Vant Bèf Info (VBI)

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