Violation des droits des migrants haïtiens en République dominicaine : des organisations et personnalités interpellent la CIDH

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Des organisations et personnalités engagées dans le secteur des droits humains dont le New England Human Rights Organization (NEHRO), l’Institut pour la Justice et la Démocratie et l’IFEL, attirent l’attention du président de la Commission Interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) sur les graves violations des droits des migrants haïtiens en République dominicaine.

Boston, le 18 octobre 2024. Depuis le début du mois d’octobre, les autorités dominicaines exécutent un plan de déportation massive qui vise à expulser de leur pays 10 000 migrants haïtiens dits en situation irrégulière.

Des cas de violation des droits des migrants sont rapportés à la fois par plusieurs rapatriés ainsi que des responsables d’organisation travaillant avec les migrants à l’instar du Groupe d’Appui aux rapatriés et réfugiés (GARR).

Dans une correspondance adressée au président de la CIDH, Josué Renaud et Carmelle Bonhometre et Jean Yves Joseph du NEHRO, le professeur Wilfrid Supréna, Jerry Joseph et Yvette Jean-Louis de l’IFEL ainsi que Me Brian Concannon de l’Institut pour la Justice et la Démocratie, Harry Fouche et le journaliste Don Rocher dénoncent les violations à répétition des droits des migrants haïtiens en République dominicaine.

Ils évoquent des cas d’abus graves et de violations systématiques des droits de l’homme perpétrés par le Gouvernement Dominicain contre des citoyens haïtiens sur le territoire Dominicain.

Parmi ces cas de violation des droits des migrants haïtiens, ils citent le fait de priver des enfants de leurs parents.

« Des hommes et des femmes sont violés, battus, humiliés par des brigands, au vu et au su des autorités de la République Dominicaine sans susciter la moindre réprobation, voire la moindre condamnation de ces comportements odieux » dénoncent-ils.

Ce sont des violations inhumaines et inconsidérées des droits humains, disent-ils, appelant à la mise en place d’une mission d’enquête et d’observation devant se rendre, dans un délai relativement court, en République dominicaine.

Cette mission aura à constater la barbarie commise par les autorités dominicaines contre des citoyens haïtiens incapables de se défendre, avancent-ils.

S’ils affirment respecter le droit des autorités dominicaines à prendre des décisions relatives à l’immigration et à la défense de leur pays, ils soutiennent que cela doit se faire en fonction des Traités et Conventions internationaux signés pour le respect des droits à la dignité et à la vie humaine.

Ils demandent au président et aux membres de la CIDH, que vous ne manquerez pas de prendre des mesures nécessaires pour faire cesser ces atrocités trop souvent répétées contre des Haïtiens, vivant et travaillant en République Dominicaine.

Dodeley Orélus

Vant Bèf Info (VBI)