Vers la décentralisation de l’approvisionnement dans les centres carcéraux

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Pour faire face aux difficultés d’acheminement des vivres vers les prisons du pays, le Ministère de la Justice et de la Sécurité publique met en place une réforme visant à décentraliser l’approvisionnement alimentaire, selon un communiqué publié le 24 mars 2025.

Port-au-Prince, 25 mars 2025 – Désormais, les entreprises livreront directement les établissements pénitentiaires régionaux. Cette mesure vise à contourner les obstacles liés à l’insécurité et aux contraintes logistiques afin de garantir une meilleure prise en charge des détenus.
Jusqu’à présent, les entreprises chargées de fournir des denrées sèches à l’État haïtien acheminaient leurs produits exclusivement à la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP) à Port-au-Prince.
Cependant, l’insécurité et l’état des routes compliquaient la redistribution vers les centres carcéraux situés en province, aggravant ainsi la malnutrition au sein de la population carcérale, selon le communiqué du ministère.
« Les détenus restent des êtres humains. Assurer leur alimentation est un impératif moral et humanitaire. […] », rappelle le ministère.
Il est également souligné que les mauvaises conditions de détention sont souvent à l’origine de tentatives d’évasion.
Pour remédier à cette situation, le ministre de la Justice, Dr Patrick Pélissier, a obtenu l’engagement des entreprises concernées afin qu’elles effectuent désormais des livraisons directes dans les différentes régions du pays, notamment dans le Grand Nord et le Grand Sud, en coordination avec la DAP.
Bien que cette initiative vise à réduire les risques liés au transport et à garantir un acheminement plus efficace des vivres, elle illustre aussi l’incapacité persistante de l’État à rétablir la sécurité publique. Depuis plusieurs années, les principaux axes routiers sont contrôlés par des gangs.
Que fera l’État pour débloquer et sécuriser ces routes ?
La question demeure, bien que l’ancien coordonnateur du Conseil présidentiel de Transition, Leslie Voltaire, en ait fait une promesse. Fritz Alphonse Jean, l’actuel coordonnateur, parviendra-t-il à concrétiser ce projet, porteur d’espoir pour de nombreux usagers ?
Ces dernières semaines, les déplacements sont devenus de plus en plus périlleux en raison des attaques criminelles répétées, tandis que les déplacements forcés des populations fuyant les violences se multiplient. À Port-au-Prince, les rues sont bondées de véhicules chargés d’effets personnels après chaque regain de tension dans une localité, à l’instar de Carrefour-Feuilles et Delmas 30.
Selon les chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 60 000 personnes ont déjà été déplacées. À quand la fin de cet exode forcé ?
Wideberlin SENEXANT
Vant Bèf Info (VBI)
Rete ! Gadew kòz…Sak parèt lèd konsa nan bonm sa , ou kwè se ta manje prizonye yo epi moun sa se pa bese l’ap bese bò bonm nan ki gen manje-a poul’ fè O7 oubyen 7O la ??? Ooo tèt chaje…🙄🙄🙄🙄