USAID : un juge fédéral bloque la mise en congé de milliers d’employés
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Coup d’arrêt pour l’administration Trump. Un juge fédéral a suspendu la mise en congé de plus de 2 200 employés de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et ordonné la réintégration temporaire de 500 travailleurs déjà suspendus. Cette décision, qui gèle les licenciements jusqu’au 14 février, représente un revers pour la Maison-Blanche, qui cherchait à réduire drastiquement les effectifs de l’agence.
Une ordonnance d’urgence pour protéger les employés
Washington, le 8 février 2025 – Dans une décision rendue vendredi soir, le juge Carl Nichols, nommé par Donald Trump, a interdit à l’administration de placer de nouveaux employés en congé administratif et exigé le maintien en poste des agents déjà suspendus. L’ordonnance empêche également l’évacuation des travailleurs de l’USAID de leurs pays d’affectation et garantit leur accès aux systèmes de communication et de paiement jusqu’à 23h59 (heure de l’Est) le 14 février.
L’USAID, confrontée à des difficultés budgétaires, prévoyait de ne conserver que 300 employés considérés comme essentiels, tandis que des milliers d’autres devaient être licenciés ou mis en congé pour une durée indéterminée.
Un risque de “préjudice irréparable”
Le juge Nichols a justifié sa décision en mettant en avant les dangers auxquels les employés de l’USAID pourraient être exposés s’ils perdaient leur statut du jour au lendemain. Dans certains pays, leur sécurité dépend directement des ressources de l’agence.
« Aucun procès futur ne pourrait annuler les dommages physiques qui pourraient résulter si les employés de l’USAID ne sont pas informés des menaces imminentes à la sécurité dans les pays où ils sont affectés. » — Carl Nichols, juge fédéral.
Un affrontement juridique à suivre
Cette ordonnance fait suite à une plainte déposée par deux groupes de travailleurs représentant les employés de l’USAID. Une audience clé est prévue le 12 février, où le juge pourrait décider d’un blocage plus large du plan de réduction des effectifs.
L’ordonnance de sept pages constitue un répit temporaire, mais l’issue de l’audience du 12 février pourrait redessiner l’avenir de l’agence et de ses milliers d’employés.
Vant Bèf Info (VBI)
Avec RFI