Une nuit de terreur pour les riverains de Nazon, Christ-Roi et Lalue
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La nuit du vendredi 15 novembre est marquée par une offensive violente des gangs armés qui a plongé les quartiers de Nazon, Christ-Roi, Lalue et Bourdon dans la terreur. Entre 9 heures du soir vendredi et 1 heure du matin ce samedi, les riverains de ces zones ont vécu un cauchemar, contraints de fuir leurs maisons sans avoir de destination fixe, sous les tirs nourris des criminels.
Port-au-Prince, le 16 novembre 2024.-
Une nuit d’angoisse
Tout a commencé en fin de soirée, lorsqu’un groupe de bandits lourdement armés a lancé une attaque à proximité de Nazon. Les détonations des armes automatiques ont résonné dans les rues sombres, semant la panique parmi les habitants qui, pris de peur, ont immédiatement cherché refuge ailleurs.
La violence de l’assaut a été telle que de nombreuses familles ont été obligées de quitter leurs maisons précipitamment, fuyant à pied, sans rien emporter, à la recherche d’un endroit plus sûr.
La ruelle Robin, la rue Carlston et le long de l’avenue John Brown (Lalue) jusque devant le réservoir de Bourdon se sont rapidement transformés en un refuges.
Des parents portant leurs enfants dans les bras, des personnes âgées soutenues par leurs proches, tous se sont retrouvés dans une situation d’urgence, errant dans les rues à la lumière des phares de voitures.
L’impact de l’offensive
L’attaque a duré plusieurs heures, semant une atmosphère de chaos et d’incertitude. Les résidents de plusieurs quartiers ont vu leur quotidien brutalement interrompu.
Des témoins sur place ont rapporté des tirs incessants et plusieurs maisons en feu. Ils ont également rapporté un affrontement entre des individus et les forces de l’ordre au niveau de la zone appelée « Ravine Pintade ».
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on peut voir des riverains qui ont forcé la barrière d’un local de l’Office d’Assurance Vieillesse (ONA) sise à la rue Robin, pour y passer la nuit.
« On a couru dans la rue, on ne savait pas où aller. Il y avait des tirs partout. Nous étions dans un camps à Saint-Gérard, mais nous sommes obligés de laisser le camps à cause des gangs » a témoigné une dame devant le local de l’ONA.
Toutefois, la présence de policiers dans la zone a stoppé l’avancée de ces derniers. Ce vendredi soir, ces quartiers ont été le théâtre d’une violence inouïe, alimentée par la lutte pour le contrôle de territoires stratégiques.
Ce vendredi soir, comme bien d’autres, les habitants de ces quartiers ont été forcés de quitter leurs maisons, non par choix, mais à cause de la violence qui gangrène leur vie.
Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)