Trump prêt à déclarer l’état d’urgence pour des expulsions massives
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Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a annoncé qu’il envisage de recourir à l’état d’urgence national et à l’armée pour expulser des millions de migrants sans papiers. Cette mesure s’inscrit parmi les promesses phares de sa campagne électorale.
Floride, le 18 novembre 2024 – Donald Trump, président élu des États-Unis, a confirmé le lundi 17 novembre qu’il envisage de déclarer l’état d’urgence national afin de mobiliser l’armée pour organiser des expulsions massives de migrants en situation irrégulière. Cette annonce a été faite via un message publié sur Truth Social, en réponse à une déclaration de Tom Fitton, président de Judicial Watch, qui avait évoqué ces mesures controversées.
« C’est vrai !!! », a écrit Trump, réaffirmant son intention de mener ce qu’il qualifie de « plus grande opération d’expulsion » de l’histoire des États-Unis.
Une mesure qui suscite interrogations et critiques
Ces déclarations soulèvent des questions majeures sur :
- La faisabilité d’une telle opération ;
- Les limites des pouvoirs présidentiels ;
- Les conséquences humanitaires de ce projet.
Selon Aaron Reichlin-Melnick, expert en droit de l’immigration, la législation américaine limite les circonstances permettant de déclarer un état d’urgence national, rendant improbable l’utilisation légale de l’armée pour procéder à des expulsions.
Avec une population estimée entre 11 et 13 millions de migrants sans papiers, la mise en œuvre de ce plan nécessiterait une augmentation massive des ressources en contrôle et en détention. Cela impliquerait des coûts élevés, des défis juridiques, et des contestations sociales sans précédent.
Réactions des défenseurs des droits humains
Les défenseurs des droits humains mettent en garde contre les répercussions sociales et humanitaires d’un tel projet. Ils soulignent qu’une opération de cette envergure pourrait entraîner :
- Une fragmentation des familles ;
- Des violations des droits fondamentaux ;
- Une intensification des tensions sociales.
Alors que l’investiture de Trump est prévue pour janvier, le président élu devra encore préciser les modalités de ce projet, qui reste sujet à des controverses nationales et internationales.
Wideberlin SENEXANT
Vant Bèf Info
Avec Al Jazeera