« Trump n’aura pas le Groenland » : le Danemark ferme la porte aux ambitions américaines

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Le ministre danois des Affaires étrangères a catégoriquement exclu toute possibilité de rattachement du Groenland, territoire autonome du royaume scandinave, aux États-Unis, rapporte l’Agence France-Presse (AFP). Cette déclaration intervient alors que le président américain Donald Trump a plusieurs fois, exprimé son intérêt pour l’acquisition de cette vaste île arctique, provoquant des réactions vives à Copenhague et Nuuk, la capitale groenlandaise.

Copenhague, le 28 janvier 2025 – Le Groenland, un territoire stratégique hors de portée
La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a entamé mardi une tournée européenne pour consolider le soutien de ses partenaires face aux ambitions américaines. « Le Groenland n’est pas à vendre, il ne l’a jamais été, et il ne le sera jamais », a-t-elle affirmé lors d’une conférence de presse, rappelant l’importance stratégique et symbolique de ce territoire pour le Danemark.

Riche en ressources naturelles et bénéficiant d’un statut d’autonomie depuis 1979, le Groenland reste sous la tutelle de Copenhague pour les questions de défense, d’affaires étrangères, de justice et de monnaie, tandis que son gouvernement local gère les affaires internes. Les autorités groenlandaises ont également rejeté à plusieurs reprises l’idée d’une vente. « Nous sommes ouverts à la coopération internationale, mais le Groenland appartient à ses habitants », a déclaré un responsable de Nuuk.

L’intérêt des États-Unis pour le Groenland n’est pas nouveau. Pendant la Guerre froide, Washington avait déjà envisagé de racheter l’île, et la base militaire américaine de Thulé y est toujours opérationnelle. Avec le réchauffement climatique ouvrant de nouvelles routes maritimes et l’accès à d’importantes ressources minières et énergétiques, la région attire également la Chine et la Russie, augmentant les tensions géopolitiques.

Face à cette situation, les alliés européens du Danemark appellent à une coopération renforcée pour protéger les territoires stratégiques de l’Arctique. La tournée diplomatique de Mette Frederiksen vise à bâtir un front commun pour contrer les ambitions croissantes des grandes puissances.

Le refus du Danemark va au-delà d’une simple défense de souveraineté. Il symbolise également une volonté de protéger les droits des peuples autochtones du Groenland et de préserver l’identité culturelle unique de l’île. En rejetant toute tentative de négociation, Copenhague rappelle que l’Arctique ne peut être traité comme une région à acheter ou vendre.

Ce positionnement ferme reflète les relations parfois complexes entre le Danemark et les États-Unis, tout en soulignant l’importance croissante du Groenland sur l’échiquier géopolitique mondial.

Judelor Louis Charles
Vant Bèf Info (VBI)
Avec AFP

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