Trump évoque un programme d’auto-expulsion pour les sans-papiers : un billet d’avion et de l’argent pour quitter les États-Unis

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Donald Trump, favori républicain pour la présidentielle de 2024, a déclaré vouloir payer les migrants sans papiers pour qu’ils quittent volontairement les États-Unis. Une initiative qui suscite déjà la controverse.

Dans une interview accordée mardi à la chaîne Fox News, le président américain Donald Trump a annoncé réfléchir à la mise en place d’un programme d’auto-expulsion destiné aux immigrants en situation irrégulière. Il s’agirait, selon ses propres mots, de les payer pour partir.
« Nous allons leur donner de l’argent et un billet d’avion. Nous allons travailler avec eux », a affirmé Donald Trump.
Trump n’a pas encore dévoilé tous les détails de cette mesure, mais il insiste sur son intention d’agir vite. Il précise que si certains migrants expulsés remplissent les critères pour revenir légalement aux États-Unis, son administration envisagera de les réadmettre.
« S’ils sont bons, si nous voulons les récupérer, nous travaillerons avec eux pour les faire revenir légalement, le plus rapidement possible », a-t-il ajouté.
Une politique migratoire de plus en plus sévère
Depuis son retour sur la scène politique, Donald Trump affiche une ligne encore plus dure sur l’immigration. Il promet la plus grande opération de déportation de sans-papiers de l’histoire des États-Unis. À cette fin, il veut renforcer la présence militaire à la frontière avec le Mexique, augmenter les arrestations et multiplier les expulsions.
Parmi les actions les plus controversées : le transfert de plus de 200 migrants, pour la plupart vénézuéliens sans antécédents judiciaires, vers une méga-prison au Salvador. Cette opération, révélée par la chaîne CBS, aurait été menée pour envoyer un signal fort à ceux qui envisagent d’entrer illégalement sur le sol américain.
Le gouvernement Trump aurait invoqué la loi des ennemis étrangers, un texte datant du XVIIe siècle, pour justifier ces expulsions massives. Plusieurs organisations de défense des droits humains ont saisi la justice afin de contester l’usage de cette loi jugée archaïque et discriminatoire.
Ce projet d’auto-expulsion financée s’inscrit donc dans une politique migratoire globale qui s’annonce rigide et controversée. À l’approche de l’élection présidentielle, Donald Trump continue de faire de l’immigration un cheval de bataille électoral, quitte à diviser profondément l’opinion.
Yves Manuel
Vant Bèf Info
Avec Fox News