Tragédie à la discothèque Jet Set : un Haïtien parmi les 221 morts

Getting your Trinity Audio player ready...

L’effondrement du toit de la discothèque Jet Set en République dominicaine a causé la mort de 221 personnes. Parmi les victimes, plusieurs étrangers, dont l’icône du merengue Rubby Pérez et dix Vénézuéliens. Le gouvernement dominicain promet des réponses.

Une catastrophe d’une ampleur tragique a secoué la République dominicaine. Tôt mardi matin, le toit de la célèbre discothèque Jet Set s’est effondré, provoquant la mort de 221 personnes. Le drame a également fait 189 survivants, selon un bilan provisoire communiqué par les autorités.

Parmi les victimes identifiées figurent plusieurs ressortissants étrangers. Selon les données de l’Institut national des sciences médico-légales (Inacif), les personnes décédées comprenaient un Haïtien, deux Français, un Italien et un Kenyan. Dix citoyens vénézuéliens ont également perdu la vie.

Des noms, des visages, des histoires

Les victimes étrangères identifiées sont :

Sila James (Kenya)

Elvira Malkic Épouse Boubazine et Abdelhakim Boubazine (France)

Iemolo Cuca Massimo (Italie)

Wilnord Denaud (Haïti)

Du côté vénézuélien, les défunts sont : Leydimar Parra, Esmeiro Fuenmayor, Ana Muñoz, Dogliana Villalobos, Fabiana Rodríguez, Fabiola Rodríguez, Yenifer Vargas, Barbara Querales Delgado, Olian Querales Delgado et Daneska Pérez.

Rubby Pérez, une voix fauchée par le drame

L’un des noms les plus marquants de cette tragédie est celui de Rubby Pérez. L’artiste, légende du merengue dominicain, se produisait à la Jet Set au moment du drame. Il a trouvé la mort aux côtés de nombreux spectateurs.

Rubby Pérez était profondément attaché au Vénézuela, pays qu’il considérait comme sa « deuxième patrie ». Dans plusieurs interviews, il s’était déjà présenté comme « dominicain-vénézuélien », n’hésitant pas à déclarer : « Vénézuela, j’aime ce pays. Je vais au Vénézuela pour manger de l’arepa et de la cachapa. »

Son décès a provoqué une onde de choc non seulement en République dominicaine, mais aussi au Vénézuela où les hommages se multiplient.

Une réponse gouvernementale immédiate

Face à l’émotion suscitée par la catastrophe, le président Luis Abinader a décrété trois jours de deuil national. Il s’est rendu personnellement sur les lieux du drame, promettant de mobiliser « toutes les ressources » pour déterminer les causes de l’effondrement et venir en aide aux victimes.

À l’international, de nombreuses voix ont exprimé leur solidarité. Au Vénézuela, les autorités et les citoyens ont fait part de leur tristesse, déplorant la perte de compatriotes et d’une figure emblématique de la musique latino-américaine.

Un drame évitable ?

Alors que l’enquête progresse, de nombreuses questions restent en suspens. La surpopulation et le manque de régulation dans les établissements de nuit dominicains sont pointés du doigt. L’effondrement de la Jet Set pourrait bien un symbole de négligence et de manque de contrôle dans un secteur en pleine effervescence.

Yves Manuel

Vant Bèf Info

Source : ListinDiario