Territoires perdus : la République recule face à l’insécurité

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À mesure que les mois passent, le constat devient implacable : l’État haïtien cède du terrain. Non pas à une armée étrangère, mais à des groupes armés qui redessinent les frontières du pouvoir. De Kenscoff à Mirbalais, en passant par Lalue et Nazon, de vastes zones du pays échappent désormais à tout contrôle institutionnel. Dans le langage courant, on parle de plus en plus de « territoires perdus ».
Port-au-Prince, 5 avril 2025 – Hier, samedi 5 avril, plusieurs acteurs de la société civile et habitants de ces zones ont tiré la sonnette d’alarme. Pour eux, l’élargissement de ces poches d’insécurité marque un nouveau cap dans la faillite de l’État. L’insécurité ne se limite plus à la capitale ; elle s’enracine dans les communes rurales, jadis épargnées.
Kenscoff, l’ex-refuge devenu zone rouge
Située à une quinzaine de kilomètres de Port-au-Prince, la commune de Kenscoff, longtemps perçue comme un havre de paix, est aujourd’hui minée par les enlèvements et les embuscades. La route principale, vitale pour le transport de produits agricoles, est désormais sous le contrôle de groupes armés. Les convois sont attaqués, les écoles désertées.

Lalue et Nazon : des quartiers en sursis
Dans la capitale, des zones autrefois mixtes et animées comme Lalue et Nazon se transforment en couloirs de guerre. Les affrontements armés entre gangs rivaux y sont devenus quotidiens. Les tirs résonnent en pleine journée. Les résidents, pris au piège, fuient. Une infirmière d’un hôpital voisin témoigne : « Même en plein jour, on n’est jamais sûr de rentrer chez soi vivant. »
Mirbalais : le Centre vacille
À l’intérieur du pays, la commune de Mirbalais, symbole de stabilité dans le Plateau Central, est désormais menacée. Des barrages de fortune bloquent les routes. Des commerçants ont été enlevés. L’administration locale peine à repondre La peur gagne du terrain, même aux abords de l’hôpital universitaire de Mirebalais, un fleuron du secteur de la santé.
Un Conseil de Transition à la dérive
Face à cette avancée de l’insécurité, le Conseil présidentiel de Transition semble impuissant. Malgré des annonces diplomatiques et la promesse d’un appui multinational, aucune réponse concrète n’est encore visible sur le terrain. Pour les habitants, l’État est désormais un souvenir lointain. Et la République, un rêve qui s’efface.
Martino Cadet
Vant Bèf Info (VBI)
Wouch 🤮🤮🤮 gade fatra, gade debri hummmmm . Peyi-a tounen pak nèt .
L’ap difisil e menm enposib pou yon seri gran lespri , yon seri bon lespri ta desann vizite peyi Dayiti, kounyeya sa pi mal peyi-a vin pi sal , pi santi , moun se nan lari yo pipi twalet selman san konte kadav , bèt mouri hummmm