Terres rares en Haïti : Une opportunité économique sous haute surveillance
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Alors que la République dominicaine explore activement l’exploitation des terres rares, Haïti s’interroge sur son propre potentiel minier. Le directeur général du Bureau des Mines et de l’Énergie (BME), Claude Prépetit, plaide pour une étude approfondie du sous-sol haïtien afin d’évaluer la présence de ces minerais stratégiques et les perspectives d’exploitation.
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Un diagnostic indispensable
Port-au-Prince, le 12 février 2025 – Invité à l’émission Panel Magik 9 le mardi 11 février, Claude Prépetit a insisté sur la nécessité d’un diagnostic géologique précis. Selon lui, les terres rares, essentielles à l’industrie technologique mondiale (smartphones, batteries, énergies renouvelables), pourraient représenter une opportunité économique majeure pour Haïti. Cependant, il souligne que toute exploitation doit être précédée d’études rigoureuses pour en mesurer la faisabilité et les impacts.
Des risques environnementaux majeurs
Si la découverte de terres rares en Haïti pouvait signifier une manne financière, leur extraction pose de sérieux enjeux écologiques. Claude Prépetit met en garde contre :
- une production massive de déchets toxiques, susceptibles de contaminer les sols et les nappes phréatiques;
- une consommation excessive d’eau, une ressource déjà limitée dans plusieurs régions du pays;
- l’usage de produits chimiques dangereux, pouvant nuire à l’environnement et à la santé publique;
- le cas de la République dominicaine, où des études similaires sont en cours, pourrait servir de référence pour éviter les erreurs et garantir une exploitation responsable.
Une coopération régionale incontournable
Le directeur du BME appelle à des discussions diplomatiques entre Haïti et la République dominicaine afin d’anticiper les éventuelles conséquences transfrontalières d’une exploitation minière. « L’étude d’impact indiquera la quantité de déchets générés, la quantité d’eau utilisée et la quantité de produits chimiques nécessaires pour l’exploitation des terres rares en République dominicaine ou en Haïti », a-t-il précisé.
Si la présence de ces minerais venait à être confirmée, leur exploitation pourrait constituer un levier de développement pour Haïti. Toutefois, seule une approche scientifique, transparente et concertée pourra garantir une gestion durable des ressources naturelles du pays et éviter une catastrophe environnementale.
Judelor Louis Charles
Vant Bèf Info (VBI)