Tabarre, terre d’espoir : un projet national pour dessiner un avenir prometteur des enfants oubliés

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Dans un contexte social où l’errance infantile est synonyme d’abandon, l’État haïtien, à travers un partenariat ambitieux entre la Police Communautaire et le Fonds d’Assistance Économique et Sociale (FAES), amorce une initiative d’envergure : la mise en chantier du tout premier Centre d’Accueil et de Réinsertion pour Enfants en Situation de Rue.

Delmas, jeudi 22 mai 2025-
Lancé officiellement hier mercredi 21 mai 2025 à Tabarre, ce projet social structurant symbolise une volonté ferme de redonner une place aux enfants délaissés, livrés à eux-mêmes, et exposés aux pires formes de violence et de précarité, selon les responsables de la police communautaire et le FAES
Un chantier social avant tout
Bien plus qu’un édifice, ce centre incarne une vision. Une volonté politique et sociale de reconstruire de manière durable, les parcours brisés. Dans ses premiers mois d’activité, la structure accueillera cinquante enfants âgés de 5 à 18 ans. Cet effectif n’est qu’un début, marque une première réponse concrète à une urgence humanitaire longtemps négligée.
Derrière cette initiative, deux institutions se mobilisent : le FAES, bras social de l’État, et la Police Communautaire, acteur de proximité souvent en première ligne face à la détresse des mineurs livrés à la rue. Réunis dans les locaux du FAES pour une séance stratégique, les dirigeants M. Serge Gabriel Collin, Directeur Général du FAES, et M. Étienne Salvador, Coordonnateur national de la Police Communautaire ont posé les fondations d’une synergie d’action centrée sur l’humain, avec des objectifs spécifiques.
Offrir plus que des murs : recréer l’enfance
Le centre de Tabarre ne se limite pas à offrir un toit. Il propose une reconstruction globale :
Une protection physique stable,
Une prise en charge alimentaire digne,
Un soutien scolaire, psychosocial et éducatif,
Des activités sportives structurantes,
Et une préparation concrète à la réinsertion familiale et communautaire.
Le cœur du projet : réhabiliter le droit de rêver. Réinstaurer chez ces enfants l’idée même d’un avenir possible, loin des violences, des trafics, de l’exploitation ou du recrutement forcé par des groupes armés.
Une attention spécifique sera portée aux filles, souvent doublement vulnérables. Elles bénéficieront de programmes axés sur la prévention des abus sexuels, des grossesses précoces, et la promotion de leur épanouissement personnel.
Un symbole d’engagement national
Ce centre moderne en Haïti, porte en lui une portée symbolique et innovante. Il reflète une société qui choisit de regarder sa jeunesse autrement, de tendre la main là où le tissu social se déchire. Il donne corps à une promesse souvent oubliée : celle de ne laisser aucun enfant derrière.

Le FAES, se positionne une fois de plus en acteur d’une solidarité active, à l’écoute des oubliés, au service des fragiles, et moteur de solutions durables.
En investissant dans la réinsertion des enfants en situation de rue, les institutions partenaires vont au-delà d’un geste humanitaire. Le FAES et la Police communautaire engagent un processus de réparation sociale. Le centre de Tabarre ne sera pas seulement un abri : il deviendra le foyer symbolique d’une jeunesse en quête d’un mieux être intégral et de repère. Les représentants de ces entités se montrent optimistes quant à l’aboutissement de cette vision au profit des enfants.
Martino CADET
Vant Bèf Info (VBI)