Suspension des activités académiques à l’Université de Port-au-Prince en raison de la crise sécuritaire

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Face à l’escalade de l’insécurité en Haïti, l’Université de Port-au-Prince a annoncé, ce jeudi 20 mars, la suspension immédiate de toutes ses activités académiques, incluant les cours, les examens et les événements universitaires, jusqu’à nouvel ordre. Cette décision a été confirmée dans un communiqué officiel publié par l’administration de l’université, mettant en avant la priorité accordée à la sécurité des étudiants et du personnel.

Port-au-Prince, 21 mars 2025.–
La situation sécuritaire à Port-au-Prince s’est gravement détériorée, contraignant de nombreuses universités de la capitale à adopter une mesure similaire. Bien que difficile, cette décision s’avère nécessaire pour protéger la vie des étudiants et du personnel. Le communiqué précise que cette suspension vise à prévenir tout risque pour la communauté universitaire. La recrudescence des violences armées dans la capitale rend en effet la poursuite des activités académiques trop dangereuse.

En réponse à cette situation, l’Université de Port-au-Prince encourage les professeurs à poursuivre l’enseignement en ligne afin d’assurer une certaine continuité pédagogique. Des plateformes numériques seront mises à disposition à cet effet. La direction s’engage à communiquer ultérieurement la date de reprise des cours en présentiel ainsi que le calendrier actualisé des examens.
Cependant, est-il réellement possible d’assurer l’enseignement en ligne dans un pays où de nombreux étudiants n’ont pas accès à un service internet stable ? La situation est d’autant plus préoccupante que la majorité des zones métropolitaines de Port-au-Prince sont privées d’électricité.
Cette suspension illustre ainsi les défis croissants auxquels est confronté le secteur de l’éducation en Haïti. Les institutions scolaires et universitaires doivent désormais jongler entre les impératifs de sécurité et leur mission éducative, tout en restant vigilantes face à l’impact de la violence sur les jeunes générations.
À noter que plusieurs autres établissements, notamment la Faculté des Sciences Humaines (FASCH), l’Institut National d’Administration, de Gestion et des Hautes Études Internationales (INAGHEI), ainsi que divers centres de formation professionnelle, ont déjà été contraints de fermer leurs portes en raison de l’insécurité persistante dans le pays.
Likenton JOSEPH
Vant Bèf Info (VBI)