Société : lutte contre la traite et le trafic des personnes, Haïti encore à la traîne
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Port-au-Prince, le 31 juillet 2018.- À l’occasion de la commémoration de la journée mondiale contre la traite et le trafic, l’observatoire haïtien sur la traite et le trafic de personnes (OBSERVA-LATRATA) et le Collectif des organisations pour la défense des droits des migrants et rapatriés (CODDEMIR) ont dénoncé toutes « formes d’organisations criminelles qui utilisent la pauvreté et la vulnérabilité des personnes pour en faire des sources de revenus ».
Le Coordonnateur de l’observatoire, Leronel Mortimé exige des « éclaircissements » sur le suivi du dossier d’une trentaine de jeunes filles victimes de traite à Kaliko Beach, le 5 févier 2017.
Aussi, croit-il impératif que le Comité national de lutte contre la traite des personnes puisse se prononcer sur ce qui a été décidé par les autorités judiciaires à l’endroit des « présumés criminels arrêtés en flagrant délit ».
Ces organisations en ont profité pour rappeler aux autorités leur obligation consistant notamment à protéger et réhabiliter les victimes de traite et de punir les coupables.
« Des actions doivent être entreprises en vue de former et sensibiliser des policiers, des parquetiers et des juges sur les thématiques liées à la traite et au trafic des personnes », a indiqué Leronel Mortimé qui a plaidé pour l’adoption d’une loi sur la protection des enfants.
Certaines pratiques comme la traite humaine, le travail et le mariage forcé, l’exploitation sexuelle, la servitude pour dettes, l’exploitation des enfants font d’Haïti le 2e pays des Amériques qui détient le plus grand nombre de personnes considérées comme étant en esclavage moderne soit 59 000, selon le dernier rapport de la fondation Walk Free présenté au cours de ce mois (juillet 2018), au siège des Nations-Unies, à New York.
À rappeler que le 30 juillet ramène la commémoration de la journée mondiale contre la traite et le trafic des êtres humains qui affectent plusieurs milliers de jeunes chaque année. Selon le rapport susmentionné, 80% des victimes de ces pratiques sont des fillettes et des jeunes femmes.
Vant bèf info (VBI)