Scandale au Karibe : Des militantes féministes boycottent un événement et dénoncent l’inaction des autorités

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Prévu pour célébrer la Journée internationale des droits des femmes, un événement organisé ce samedi par le Ministère de la Condition Féminine et des Droits des Femmes (MCFDF) à l’hôtel Karibe a tourné à la contestation. Des militantes féministes ont massivement boycotté la cérémonie, dénonçant l’inaction des autorités face à la situation alarmante des femmes en Haïti.

Une contestation en pleine cérémonie

Port-au-Prince, le 8 mars 2025 – Alors que la conseillère présidentielle Régine Abraham s’apprêtait à prendre la parole, des militantes ont interrompu son discours en scandant des slogans dénonçant son manque d’actions concrètes au sein du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Elles l’accusent de se retrancher derrière l’argument de la domination masculine pour justifier son immobilisme.

« Régine Abraham, la seule femme du CPT, n’a rien fait pour défendre les droits des femmes ! Elle prétend que les hommes du Conseil l’empêchent d’agir, mais nous exigeons des résultats ! », a lancé une manifestante dans la salle.

La tension est montée d’un cran lorsque certaines protestataires ont pointé du doigt les membres du corps diplomatique présents, les accusant de complicité face à la recrudescence des violences faites aux femmes en Haïti. Elles dénoncent le silence des institutions internationales face aux viols, assassinats et exactions subis par les Haïtiennes.

Des appels à l’apaisement

Malgré le climat tendu, Régine Abraham a tenté de reprendre le contrôle de la cérémonie en plaidant pour de meilleures conditions de vie pour les femmes haïtiennes. Elle a appelé les partenaires internationaux à soutenir le CPT afin de répondre efficacement aux revendications féministes.

La ministre de la Condition Féminine, Pédrica Saint Jean, a également sollicité l’appui de la communauté internationale et des organisations de défense des droits humains pour la mise en place de programmes en faveur des femmes et des filles en Haïti.

« Je salue le courage des femmes haïtiennes, en particulier celles qui ont subi la violence armée ces dernières années. Nous restons engagés à lutter pour leurs droits. », a-t-elle déclaré.

Dans le même élan, la cheffe du BINUH, Isabella Salvador, a mis en avant la résilience des femmes haïtiennes et a promis de renforcer la collaboration entre les organisations féministes et les agences onusiennes.

Entre colère et espoir

Ce qui devait être une célébration s’est transformé en un symbole du malaise profond qui secoue le mouvement féministe haïtien. Ce boycott illustre un ras-le-bol généralisé face aux discours jugés creux et aux promesses non tenues.

Si les interventions officielles ont été éclipsées par la contestation, elles ont surtout révélé une revendication claire : les femmes haïtiennes ne veulent plus de simples déclarations, elles exigent des actions concrètes.

Judelor Louis Charles
Vant Bèf Info (VBI)

Un commentaire

  • Didier Espérance

    😁😁😁 Adjye o pandan diskou a menm , nou nan tan gran evènman vrèman sitou pou Ayiti. Minis lan malgre sa fin fe diskou-a , sa se odas , nou felisite kouraj sa, malgre tou , men minis kitem’ diw’ cheche ranje kozew paske yo gentan wè anbaw ‘ o gade yon Ayiti tèt chaje , Alaw ti peyi mache tankou chante a di .

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