Rosy Auguste Ducéna dénonce la corruption en Haïti en évoquant le scandale de la BNC au Conseil de sécurité de l’ONU

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Lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, le mardi 22 octobre 2024, Rosy Auguste Ducéna, responsable de programmes au Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), a pointé du doigt la corruption systémique qui gangrène Haïti, en illustrant ses propos avec le scandale impliquant la Banque Nationale de Crédit (BNC).

New-York, le 24 octobre 2024 – Le scandale de la BNC, évoqué par Mme Ducéna, implique trois conseillers-présidents, à savoir Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles, accusés par l’ex-président du Conseil d’Administration de la BNC, Raoul Pierre-Louis, d’avoir exigé une somme de cent millions de gourdes pour le reconduire à son poste.

Pour la militante des droits humains, ce cas symbolise l’ampleur de la corruption au sein de l’administration publique haïtienne. « L’État haïtien est victime d’un véritable pillage de ses ressources, où des fonctionnaires détournent les deniers publics à leur profit personnel », a-t-elle affirmé avec véhémence.

Mme Ducéna a également souligné la prolifération des activités criminelles en Haïti, où la vente illégale d’armes, de munitions et de produits psychotropes alimente un marché noir florissant. « Ces profits illicites pénètrent facilement un système financier faiblement régulé, » a-t-elle déploré.

Quant à la justice haïtienne, elle n’échappe pas à ce fléau. Mme Ducéna a dénoncé un système judiciaire gangrené par la corruption, avec des commissaires du gouvernement et substituts libérant des criminels en échange de pots-de-vin. « La justice haïtienne se vend au plus offrant, » a-t-elle conclu, déplorant le classement sans suite de nombreux dossiers de corruption.

À noter que l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) avait déjà publié un rapport sur cette affaire, et le juge Bernard Saint-Vil a chargé le magistrat Benjamin Félismé de poursuivre l’instruction.

Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)