Ronald Bazile, un vétéran pour relancer l’ONA

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Nommé directeur général de l’Office National d’Assurances-Vieillesse (ONA) lors du Conseil des ministres du 12 février 2025, Ronald Bazile s’apprête à prendre les rênes d’une institution en crise. Marquée par des accusations de mauvaise gestion et de corruption, l’ONA traverse une période de turbulences, accentuée par l’arrestation récente de, Jemley Jean-Baptiste, son ancien dirigeant, le dernier. Fort de plusieurs décennies d’expérience au sein de l’organisme, le nouveau directeur général devra faire face à des défis majeurs pour restaurer la confiance et redonner à l’ONA sa vocation première : assurer la protection sociale des travailleurs du secteur privé.

Pétion-Ville, le 14 février 2025.-

Économiste de formation et gestionnaire expérimenté, Ronald Bazile possède une expertise approfondie en gestion des institutions publiques. Après des études en sciences économiques à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques (FDSE), il s’est spécialisé en gestion des affaires à l’INAGHEI. Son parcours académique a été enrichi par des formations spécialisées en administration publique et en finance, notamment au Canada et en France. Cette solide base théorique lui a permis d’aborder avec rigueur les défis liés à la gestion des finances publiques et à l’organisation administrative.

Présent dans l’institution depuis mars 1989, il a gravi les échelons progressivement, occupant des postes de plus en plus stratégiques. D’abord inspecteur dans les services d’Inspection et de Dépistage, il a ensuite assumé des responsabilités croissantes dans la coordination des bureaux régionaux, ainsi que dans la perception et le contrôle des cotisations. En mai 2007, il a accédé à la Direction des Opérations, où il a supervisé les réseaux de l’ONA et géré des projets de restructuration. Parallèlement, son engagement l’a conduit à occuper le poste de chef de cabinet du maire de Croix-des-Bouquets entre 2012 et 2014, une expérience qui lui a permis d’élargir sa vision administrative.

Sa nomination suscite néanmoins des interrogations. L’ONA a longtemps été critiquée pour son manque de transparence et son instrumentalisation politique. Le nouveau directeur pourra-t-il agir librement et appliquer les réformes nécessaires ? Certains observateurs craignent qu’il soit confronté aux mêmes blocages qui ont freiné ses prédécesseurs. Cependant, des employés voient en lui un dirigeant méthodique et rigoureux, capable de redonner une dynamique positive à l’institution.

L’arrêté officialisant sa prise de fonction a été transmis au journal Le Moniteur pour publication. Cette désignation s’inscrit dans une volonté de modernisation des institutions publiques. Reste à savoir si Ronald Bazile aura les marges de manœuvre suffisantes pour mener à bien sa mission ou s’il devra composer avec les contraintes habituelles du système.

Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)