République Dominicaine : Des Dominicains comptent mettre leurs véhicules disponibles pour déporter des Haïtiens
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En République Dominicaine, la Confédération Nationale des Organisations de Transport (CONATRA) a annoncé que ses membres affiliés mettront, à partir de ce lundi 5 septembre, leurs bus, dans les 32 provinces du pays, à la disposition de la Direction des Migrations. Ce, dans le cadre des déportations massives des haïtiens qui vivent en République Dominicaine vers leur pays d’origine. C’est ce qu’a rapporté le media dominicain El Nuevo Dialo.
République Dominicaine, le 5 septembre 2022.- Des déportations massives vers Haïti de ressortissants haïtiens qui se trouvent sur le sol dominicain sont prévues avant la fin de l’année 2022.
De ce fait, des associations dominicaines de transport en commun se proposent de jouer leur partition.
En effet, le porte-parole de la Confédération Nationale des Organisations de Transport (CONATRA) a offert les services des transporteurs affiliés au CONATRA pour la déportation des ressortissants haïtiens « qui ne respectent pas les normes migratoires établies sur le territoire national. »
En ce sens, le Porte-Parole du CONATRA a suggéré au directeur des migrations la désignation de coordonateurs provinciaux de cette structure afin que ces vagues de déportations puissent être coordonnées de manière efficace, révèle El Nuevo Dialo.
Il a également déclaré que les opérations de déportations massives d’Haïtiens pourraient être prolongées pour le reste de cette année et à partir d’aujourd’hui, si la mesure est prise par la Migration, par une disposition qui a le soutien du président Luis Abinader et du président de CONTRA, Antonio Marte.
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« Car, tous deux ont exprimé leurs préoccupations concernant le niveau d’invasion pacifique auquel la nation dominicaine a été soumise au cours des vingt dernières années, par des ressortissants haïtiens ».
Le journal souligne également que Mario Diaz a demandé à la Cour Suprême de justice dominicaine de prendre une résolution ordonnant le transfert vers Haïti de plus de deux mille ressortissants haïtiens qui sont détenus en République Dominicaine pour des délits mineurs et qui n’ont pas de statut légal d’immigration, afin qu’ils puissent être emprisonnés et jugés dans leur propre pays.
En réaction, le président de la Fondation Zile, Edwin Paraison a déclaré, au micro de Vant Bèf Info (VBI) qu’il ne s’agit que des propositions formulées par la confédération nationale des organisations de transport.
Pour l’heure, il n’y a aucune annonce officielle du gouvernement dominicain concernant des déportations massives de migrants haïtiens, a souligné M. Paraison.
Vant Bèf Info (VBI)