République dominicaine : 333 Haïtiens en situation irrégulière arrêtés lors d’une vaste opération migratoire

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El Seibo, Verón-Punta Cana, Bávaro et Higüey au cœur des contrôles

La République dominicaine intensifie sa lutte contre l’immigration clandestine. Ce samedi, une opération de grande envergure menée par la Direction générale de la migration (DGM), en coordination avec plusieurs forces de sécurité, a conduit à l’arrestation de 333 ressortissants haïtiens en situation irrégulière. Les interventions se sont concentrées sur El Seibo et les communautés avoisinantes de Verón-Punta Cana, Bávaro et Friusa, dans la province de La Altagracia.

Higuëy,samedi 30 novembre 2024

Selon le Listín Diario, cette mobilisation incluait l’armée, la marine, l’armée de l’air, la police nationale ainsi que la Force de Tâche Ciutran, spécialisée dans les opérations sécuritaires complexes.

Parmi les personnes arrêtées, 154 ont été interpellées à El Seibo, dont 110 hommes et 44 femmes tandis que 179 autres, exclusivement des hommes, ont été interpellés dans les environs de Higüey. Ces migrants ont été transférés dans des centres de détention pour des vérifications biométriques et administratives, avant d’être renvoyés en Haïti.

Un drame humain derrière les chiffres

Ces arrestations massives mettent en lumière la détresse des migrants haïtiens fuyant la pauvreté et l’insécurité dans l’espoir d’un avenir meilleur. Chaque individu porte en lui un récit marqué par la résilience et le désespoir.

Si les autorités dominicaines insistent sur la nécessité de faire respecter les lois migratoires, le retour forcé de ces migrants en Haïti soulève des interrogations sur les conséquences humaines de ces opérations. Pour beaucoup, ce retour signifie un plongeon dans l’incertitude et la précarité.

Des causes profondes à ne pas ignorer

Au-delà des mesures répressives, cette crise migratoire interpelle sur les racines profondes du phénomène : instabilité politique, crise économique, et insécurité persistante en Haïti. Une réponse durable nécessiterait une coopération régionale et des initiatives visant à traiter ces causes à la source.

Un appel à une approche plus humaine

Face à la montée des tensions migratoires, une question demeure : peut-on aborder ce phénomène uniquement sous l’angle sécuritaire ? La migration est avant tout une quête de dignité et de survie. Une réponse équilibrée, combinant régulation et soutien humanitaire, apparaît indispensable pour concilier sécurité nationale et respect des droits humains.

Vant Bèf Info avec Listín Diario

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