Reprise timide des activités commerciales et administratives à Port-au-Prince

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Après une période de violences extrêmes orchestrées par les gangs armés, Port-au-Prince commence lentement à retrouver un semblant de normalité. Si la situation reste fragile, les premiers signes de reprise des activités commerciales et administratives sont perceptibles dans certains quartiers de la capitale haïtienne ce lundi 25 novembre 2024.

Port-au-Prince, le 25 novembre 2024: À Delmas, Pétion-Ville et Tabarre, les petits détaillants, les centres commerciaux, ainsi que les marchés publics, ont rouvert leurs portes.

Les supermarchés et marchés de proximité accueillent à nouveau les consommateurs, bien que l’afflux reste plus faible qu’à l’accoutumée.

Cette reprise marquée, notamment par l’animation retrouvée dans les rues, est un signal positif pour les commerçants locaux qui avaient dû fermer leurs établissements sous la pression des gangs.

Cependant, la situation reste plus complexe dans certaines zones, comme à l’intersection Delmas/Nazon communément appellée Carrefour de l’Aéroport et Delmas 17 et 19, où de nombreuses entreprises fonctionnent encore au ralenti.

Les entrées et sorties dans ces quartiers sont sous surveillance étroite, et l’insécurité demeure un frein majeur à toute reprise d’activités économiques à pleine capacité.

À Lalue, l’avenue John Brown, les services publics semblent se remettre lentement en marche, mais la lenteur du retour à la normale est évidente.

Le Parquet de Port-au-Prince ainsi que le Bureau central de l’immigration, fonctionnent timidement et l’incertitude persiste quant à la sécurité des fonctionnaires et des usagers.

L’Office National d’Assurance-Vieillesse (ONA), situé dans cette zone, reste également occupé par des déplacés internes en provenance de Solino et de Fort National à cause de la violence des gangs.

Au niveau de Champs de Mars, l’activité commerciale est très réduite.

Seuls quelques marchands de gadgets électroniques persistent à vendre leurs produits, mais la vie dans cette zone, habituellement animée, est largement figée.

Les ministères situés autour de cette place emblématique, jadis le cœur battant de l’administration publique, sont restés fermés.

Toutefois, une exception notable est constatée au bureau central de la Direction Générale des Impôts (DGI), à Carrefour Tifou, sur l’avenue Christophe, où une activité administrative minimale continue.

La capitale haïtienne, bien que marquée par la violence ces derniers jours, essaie de se relever, mais ce chemin de reprise sera long et parsemé d’embûches.

Le rétablissement des services publics et de l’activité commerciale est un signe d’espoir pour de nombreux habitants, mais la situation sécuritaire et la violence persistante des gangs restent des obstacles majeurs à une véritable normalisation.

Judelor Louis Charles

VANT BÈF INFO

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