Qui sera le prochain pape ? Des cardinaux divisés arrivent à Rome pour le conclave

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Le Vatican se prépare à un conclave très divisé. Bien que 80 % des cardinaux électeurs aient été nommés par le pape François, tous ne souhaitent pas suivre sa ligne.

Les cardinaux arrivent progressivement à Rome pour assister aux funérailles du pape François et participer aux réunions préparatoires du conclave. C’est dans ces rencontres que se dessinent réellement les grandes orientations de l’Église et le profil du futur pontife. Les tendances au sein du collège cardinalice sont multiples : diplomates, modérés, conservateurs, Américains, Italiens…

Même si la majorité des cardinaux électeurs a été nommée par François, un message revient souvent : « On élit un pape, pas le successeur de François ». Beaucoup de cardinaux ne se connaissent pas, n’ont jamais échangé sur leurs positions, et arrivent sans idée claire de ce qui les attend dans la chapelle Sixtine.

Les principaux courants représentés

  1. Les diplomates
    Ils se rassemblent autour du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican. Ce groupe comprend des membres de la Curie romaine ou des anciens diplomates.
  2. Les Américains
    Les 14 cardinaux venus des États-Unis sont loin d’être unis. D’un côté, Timothy Dolan, archevêque de New York, très actif sur les réseaux sociaux. De l’autre, Robert Francis Prevost, plus discret, proche de François et responsable des évêques dans le monde.
  3. Les modérés
    Ils pourraient soutenir la continuité synodale avec des figures comme Mario Grech, Jean-Claude Hollerich ou Cristóbal López Romero, archevêque de Rabat, défenseur du dialogue interreligieux avec l’islam.
  4. Les conservateurs
    Ce groupe, souvent critique envers le pontificat de François, est lui aussi divisé. Parmi les figures les plus radicales : Robert Sarah, Leo Burke ou encore le cardinal Müller, qui remet en question les bénédictions pour les couples homosexuels. Le cardinal Eijk (Pays-Bas) et Peter Erdo (Hongrie) sont leurs principaux candidats.
  5. Les proches de François
    Luis Antonio Tagle, surnommé le « François philippin », est considéré comme un favori. Matteo Zuppi, président de la Conférence épiscopale italienne, s’est illustré dans des médiations internationales et reste fidèle à l’esprit du pape défunt.
  6. Les Italiens
    Avec 55 électeurs, les cardinaux italiens espèrent ramener le siège pontifical en Italie après trois papes étrangers. Parmi les noms évoqués : Zuppi, Parolin et Pizzaballa, patriarche de Jérusalem originaire de Bergame.

Le conclave s’annonce complexe. Aucune tendance ne fait l’unanimité. Le futur pape devra rassembler, trancher, et répondre aux défis internes et internationaux de l’Église.

Yves Manuel
Vant Bèf Info
Avec Vatican News

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