« Quand les Port-au-Princiens demandent à l’État d’agir au lieu de diriger par communiqués

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Le pays traverse actuellement un moment extrêmement difficile marqué par une crise socio-économique et politique sans précédent, plongeant les citoyens dans une incertitude totale. Ils se demandent quand l’État va enfin adopter des mesures concrètes pour sauver le pays et croient que l’heure n’est plus à la séparation du pouvoir mais plutôt à des actions claires et tangibles, adaptées aux urgences actuelles, pour éviter l’effondrement de la nation.

Port-au-Prince, le 26 février 2025. La recrudescence de l’insécurité oblige les citoyens à questionner le véritable rôle des autorités dans la gestion du pays qui se trouve dans une situation critique. Les gangs imposent leur loi, ils font comme bon leur semble en toute impunité et ils défient les forces de l’ordre.

Témoignages et appels à l’aide.

Face à cette situation, les habitants de certains quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince notamment Delmas, Carrefour-feuilles et Tabarre lancent un vibrant appel à l’aide et demandent aux autorités d’agir plutôt que de diriger à coups de « notes » et de « communiqué » condamnant les actes des criminels.

 » L’État, c’est le moment d’agir pour sauver le Pays, » a lancé un citoyen à Delmas 30 qui pleure la mort de son père de 83 ans, poignardé et dont le corps a par la suite été brûlé.

Il a souligné que les bandits ont passé plus de trois heures à terroriser la population de cette zone sans aucune intervention des forces de l’ordre. Une situation qu’il assimile à un complot contre le peuple haïtien.

Les bandits opèrent également à Tabarre en utilisant les mêmes stratégies. Ils pillent, volent puis incendient les maisons des résidents qui réclament la présence des autorités policières pour stopper les assaillants qui veulent exterminer toute une population civile et vulnérable.

 » Depuis mardi les bandits continuent d’attaquer la zone et se montrent plus cruels. Même les personnes à mobilité réduite ne sont pas épargnées, a rapporté une jeune femme, réfugiée actuellement sur une place publique.

Elle dit attendre des mesures concrètes des autorités pour qu’elle puisse retourner chez elle, arguant que les notes de sympathie ne serviront à rien. « Il faut des actions concrètes pour rétablir un climat de confiance », souligne-t-elle.

Le comportement des autorités face aux actes de violences des gangs armés soulève de vives critiques. Des citoyens ont lancé des propos injurieux à l’égard des membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et du gouvernement dirigé par le premier ministre Alix Didier Fils-Aimé.

Jean Gilles Désinord

Vant Bèf Info

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