Pouvoir et privilèges : Moïse Jean-Charles pleure son absence des directions générales, une injustice au partage du gâteau ?

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Port-au-Prince, le 12 février 2025 – L’ex-sénateur du Nord et leader de Pitit Desalin, Moïse Jean-Charles, conteste sa mise à l’écart du partage des directions générales, dont les nominations sont attendues sous peu. Dans une note vocale transmise à Vant Bèf Info, il accuse le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) d’exclure son parti des postes stratégiques.

Selon Moïse Jean-Charles, l’information lui a été rapportée par son représentant, Emmanuel Vertilaire, ancien juge dont le nom apparaît dans un rapport de l’ULCC pour des irrégularités liées à un dossier de 100 millions de gourdes. Alors qu’Haïti fait face à une crise multidimensionnelle, cette sortie médiatique met en lumière une bataille politique où l’attribution des postes semble primer sur les urgences nationales.

Le CPT, composé de neuf membres issus de divers secteurs, fonctionne dans une dynamique où chaque groupe cherche à s’assurer une part du pouvoir. Pendant que la population subit la montée de la violence et l’effondrement des services publics, la classe politique se dispute les postes influents.

Moïse Jean-Charles et son parti Pitit Desalin contrôlent déjà le ministère de l’Agriculture, un département secoué par des polémiques, notamment sur le dossier des anguilles. L’ancien sénateur avait déjà dénoncé une allocation budgétaire jugée insuffisante pour ce ministère. Aujourd’hui, il estime que son exclusion des directions générales vise à l’affaiblir en vue des prochaines élections.

Cette prise de position illustre un paradoxe : ceux qui dénoncent aujourd’hui l’exclusion sont les mêmes qui ont contribué à l’instabilité politique actuelle. De la présidence de Jovenel Moïse à la transition en cours, les luttes internes ont souvent pris le pas sur les préoccupations de la population.

Un Conseil des ministres devrait se tenir sous peu pour officialiser la nomination des nouveaux directeurs généraux. C’est dans ce contexte que Moïse Jean-Charles s’insurge, estimant que son camp a été écarté d’un pouvoir dont l’enjeu dépasse largement les intérêts du pays.

Vant Bèf Info (VBI)

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