Pour combattre la délinquance juvénile, une ONG haïtienne oriente des jeunes par la formation professionnelle
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Alors que le pays traverse une crise profonde, où la formation des jeunes apparaît comme une priorité incontournable, l’ONG haïtienne TIMKATEC (Timoun Kap Teke Chans) a célébré, ce dimanche 24 novembre 2024, la graduation d’une nouvelle promotion, « Espoir » (2022-2024). Pendant deux ans, une centaine de jeunes ont été formés à divers métiers manuels. Une initiative qui vise à réduire le taux de délinquance juvénile et à fournir aux jeunes des compétences leur permettant de sortir du chômage.
Pétion-Ville, le 25 novembre 2024 – Fondée en 1996 par le Père Joseph Simon, prêtre salésien haïtien aujourd’hui décédé, TIMKATEC continue son œuvre sous la direction du Révérend Père Grégoire Laguerre.
Située à la rue Borno, à Pétion-Ville, cette institution offre une éducation professionnelle de qualité à des jeunes en quête d’un avenir meilleur.
Depuis sa création, elle a formé des dizaines de promotions dans le cadre de la lutte contre la délinquance juvénile en préparant ces jeunes à intégrer le marché du travail.
Cette année, malgré les défis auxquels le pays fait face, TIMKATEC a franchi une nouvelle étape en remettant leurs diplômes à plus de 30 jeunes de la promotion Espoir.
Ces nouveaux professionnels, formés pendant deux ans, maîtrisent des métiers variés qui leur permettront d’accéder à des opportunités d’emploi ou de créer leurs propres activités.
L’événement a été marqué par des moments forts, tels que la prestation d’un slam intitulé « Nou tout gen tò », présenté par un groupe de la promotion.
Ce message a dénoncé les dérives sociales et les défis actuels auxquels le pays est confronté.
De plus, les étudiants en électricité ont dévoilé un projet novateur mettant en œuvre un système fonctionnant sur deux sources d’énergie.
Des démonstrations d’installations électriques ont également captivé l’audience avec des allumages diverses.
La cérémonie a rassemblé plusieurs centaines de participants, dont le Révérend Père Sonel Romain, responsable de la communauté salésienne de Pétion-Ville.
Il a félicité les jeunes diplômés, le corps administratif de l’institut et leur a prodigué des conseils pour l’avenir.
Dans son discours , le directeur du centre, le Révérend Père Grégoire Laguerre a insisté sur l’importance cruciale de la formation dans une société en proie à de nombreux défis.
« Former des jeunes, c’est leur offrir une alternative aux tentations destructrices et les équiper pour contribuer positivement au développement du pays », a-t-il déclaré.
Depuis sa création, TIMKATEC joue un rôle essentiel dans la transformation sociale et économique d’Haïti.
En offrant aux jeunes les outils nécessaires pour construire leur avenir, cette ONG participe à l’édification d’un meilleur futur pour le pays.
Alors qu’Haïti fait face à une insécurité grandissante, où de nombreux jeunes sont recrutés par des gangs, TIMKATEC agit pour leur offrir une alternative.
La précarité, qui pousse de nombreux enfants des rues à devenir des proies faciles pour les recruteurs, est un fléau auquel cette institution répond en formant des jeunes à des métiers utiles.
Comme le dit l’adage attribué à Victor Hugo : « Ouvrir une école, c’est fermer une prison. »
Selon un rapport publié au début du mois de novembre dernier par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), plus de 300 000 enfants haïtiens ont été privés d’éducation en raison de l’insécurité.
Avec la multiplication des zones assiégées par des gangs, ces chiffres ne cessent d’augmenter.
Toutefois, des initiatives comme celles de TIMKATEC sont aujourd’hui indispensables dans le plan de redressement du pays.
Comme le disait Nelson Mandela : « L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde. »
Fidèle à cette vision, TIMKATEC, née de l’idée du Révérend Père Simon, continue de poser les jalons de la formation et de l’encadrement des jeunes, contribuant à transformer les défis d’aujourd’hui en opportunités pour demain.
Wideberlin SENEXANT
Vant Bèf Info (VBI)