Port-au-Prince livrée à une chasse à l’homme orchestrée par les gangs

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L’insécurité atteint des sommets alarmants dans la capitale haïtienne. Alors que les gangs armés multiplient les attaques, plus de 85 % de Port-au-Prince sont désormais sous leur contrôle, selon les Nations unies. Chaque jour, des familles entières sont contraintes de fuir leurs maisons, laissant derrière elles une vie brisée et un avenir incertain.

Port-au-Prince, 8 avril 2025 – Parmi ces milliers de déplacés figure Victoria Bien-Aimé (nom d’emprunt), 17 ans, élève de 9e année. Depuis janvier, elle a dû fuir successivement trois quartiers. D’abord réfugiée à Tabarre 27 après avoir quitté Cité Militaire, elle a de nouveau pris la fuite le 2 avril, lorsque des gangs ont attaqué la zone. En pleine nuit, avec sa famille, elle a escaladé un mur pour se cacher sous une forêt avant de rejoindre Marin, une autre localité menacée par les affrontements entre la police et un gang dirigé par un chef surnommé “Chen Mechan”.

Depuis qu’elle a quitté Cité Militaire, Victoria n’a plus pu retourner à son école à Delmas 19, quartier déserté à cause des violences. Certaines écoles ont été regroupées à Delmas 31, mais le trajet reste dangereux. Chaque matin, elle quitte Marin, zone sous tension, pour tenter de rejoindre les classes dans un climat d’insécurité permanent.

Pendant ce temps, le ministère de l’Éducation nationale maintient les examens officiels de 9e année du 22 au 24 juillet 2025. Une décision qui semble déconnectée de la réalité, alors que l’accès aux écoles demeure un obstacle insurmontable pour de nombreux jeunes.

Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 1 041 000 personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, certaines ayant fui plusieurs fois. À Mirebalais, 7 000 déplacés ont été recensés en moins d’une semaine. À Delmas, plus de 42 000 habitants ont abandonné leurs foyers.

Malgré le déploiement d’une force multinationale en soutien à la Police nationale, aux Forces armées d’Haïti et à la BSAP, la situation reste incontrôlable. Les autorités peinent à reprendre le dessus, tandis que la population paie le prix fort d’une crise qui s’aggrave jour après jour.

Likenton Joseph
Vant Bèf Info (VBI)

Un commentaire

  • Didier Espérance

    Fok yo peye pri-a menm wi sak pase ? Sa fè mal..? 😏😏Bon sa yo se blag wi se sa ki ekri nan apokalips yo ki pral fèt la , se pa potoprens selman se tout ra kwen peyi Dayiti k’ap jwenn ak zo grann yo, nou konn se blag , gen yon lè se sou dwèt ya konte moun nan peyi Dayiti , yon moun gen pou kriye nan yon zòn li pap jwenn yon moun reponn, se lè sa atò objektif nouvel Ayiti-a ka di li kòmanse atenn …N’ap plenyen kounyeya ki katastwof nou konnen ki dèyè ? Paske se yon triyaj ki pliridimansyonel ( pluridimensionel) ki kòmanse egzateman depi madi 12 Janvye 2010 a 4è 55 nan laprè midi…

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