Politique : le Conseil Présidentiel de Transition et ses missions diplomatiques sans résultats concrets pour Haïti

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Le président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, est revenu en Haïti après une mission officielle en Jamaïque, accompagné d’une délégation de plus de dix personnes. Bien que ce voyage ait été présenté comme une opportunité pour renforcer la coopération régionale en matière de sécurité, il suscite davantage de questions que de réponses. Malgré les discussions avec plusieurs chefs d’État et le secrétaire d’État américain, on se demande si cette mission a réellement contribué à résoudre la crise haïtienne.

Port-au-Prince, le 28 mars 2025 – Haïti, plongé dans une insécurité grandissante, attend des solutions concrètes. Les discours du gouvernement évoquent souvent le renforcement de la coopération internationale et la lutte contre la criminalité transnationale, mais les actions concrètes se font toujours attendre. De retour en Haïti, le président Jean a salué ses homologues de la CARICOM et réaffirmé l’importance de la coopération internationale, mais des questions demeurent : ces discussions diplomatiques suffiront-elles à stopper la violence qui ravage les rues de Port-au-Prince ?
Le pays est au bord du chaos. Les attaques armées, les enlèvements et les meurtres font partie du quotidien depuis des mois. Si le président du CPT insiste sur la nécessité d’une coopération sécuritaire, il est légitime de se demander si les engagements pris lors de ces rencontres se traduiront par des actions concrètes sur le terrain. Les Haïtiens ne demandent pas seulement des déclarations ; ils attendent des résultats palpables.
Les entretiens avec Marco Rubio, le secrétaire d’État américain, apportent-ils vraiment de l’espoir ? Bien que l’administration américaine ait annoncé une réévaluation de sa position sur la sécurité en Haïti, les Haïtiens s’interrogent sur l’impact réel de cette décision. Une vérité s’impose : les promesses internationales ne remplaceront pas les réformes nécessaires en interne. Haïti a besoin de solutions urgentes et locales, et non simplement de soutien extérieur.
L’absence d’une réponse rapide et efficace face à la violence ne peut pas être justifiée par de simples déclarations de solidarité. La rencontre avec les dirigeants de la CARICOM, bien qu’utile pour renforcer les alliances régionales, doit également déboucher sur des actions concrètes : soutien logistique, formation des forces de sécurité et mise en place de mesures d’urgence. Les initiatives diplomatiques doivent être accompagnées de stratégies pratiques pour rétablir l’ordre et la justice dans le pays.
Tant que les actions concrètes se font attendre, la population vit dans la peur. Les discours politiques se multiplient, mais quand verrons-nous les effets tangibles sur le terrain ? L’insécurité dure depuis trop longtemps. Ce n’est pas par des échanges diplomatiques successifs que la paix sera rétablie en Haïti. Le temps est venu de passer des paroles aux actes, et de répondre aux urgences du pays par des mesures immédiates et efficaces.
Fritz Alphonse Jean saura-t-il relever le défi de la transition en Haïti, ou restera-t-il un leader piégé dans les méandres d’une diplomatie inefficace ? L’avenir nous le dira. Mais pour l’instant, Haïti a besoin d’un leadership fort et de mesures concrètes. Comme ses collègues, les membres du CPT semblent multiplier les déplacements sans que la population ne voie de résultats tangibles.
Mederson Alcindor
Vant Bèf Info (VBI)