Politique : entre Joseph Lambert et Printemps Bélizaire qui a gagné la dernière manche?
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Port-au-Prince, le 15 janvier 2019.- Depuis un certain temps, on assiste à un véritable bras de fer entre le président du Sénat Joseph Lambert et le député de la 3e circonscription de Port-au-Prince, Printemps Bélizaire.
La situation commençait à se développer lorsque le président du sénat a confié aux journalistes qu’un parlementaire fait office de protecteur du chef de gang de village de Dieu « Arnel » ainsi connu.
Il faut rappeler que cette situation a motivé les sénateurs à inviter le Conseil supérieur de la police nationale (CSPN) à se rendre au Parlement pour débattre de la situation sécuritaire du pays. Cependant, Joseph Lambert qui a promis de fournir tous les détails sur ce dossier a pourtant renvoyé la balle au pied du chef de la Police Michel-Ange Gédéon qui, à son tour, a joué la carte de la prudence.
Et enfin, le sénateur Joseph Lambert a cité le nom du député Printemps Belizaire en formulant une interrogation au numéro 1 de la PNH.
Depuis lors, la tension commençait à monter entre les protagonistes. Les députés de l’opposition et leur collègue de la 3e circonscription ont exigé à Joseph Lambert de présenter des excuses publiques au parlementaire. Dans le cas contraire, ils ont menacé de troubler la séance du 14 janvier.
Et comme promis, ces parlementaires ont perturbé l’ouverture de la séance au moment de l’appel nominal. Le sénateur Lambert a dû suspendre la séance pour une consultation avec le président de la chambre des députés et les députés de l’opposition.
Coup de théâtre! Après quelques minutes, le député Printemps Bélizaire a gravi la tribune pour exprimer ses regrets d’avoir été attaqué du fond de sa personnalité. Il a fustigé le comportement du sénateur Joseph Lambert, issu de la même classe politique que lui, qui l’a attaqué.
Reconnaissant que « le Parlement est le dernier rempart de la démocratie, et pour l’avenir de l’institution et du pays » Printemps Bélizaire a décidé de faire marche arrière sans avoir reçu aucune excuse publique, selon le vœux de ses collègues de l’opposition.
À son tour, le président du Sénat, Joseph Lambert s’est contenté de déclarer que « l’incident est clos, comme le député l’a reconnu ».
Il faut souligner que ce dossier a laissé un flou dans l’opinion puisque le sénateur n’a pas présenté d’excuses au député comme son groupe l’exigeait.
Vant bèf info (VBI)