PNH: le silence persistant autour des accusations de Pierre Espérance visant Lionel Lazzare

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Depuis plusieurs mois, Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), accuse publiquement Lionel Lazzare, porte-parole adjoint de la Police nationale d’Haïti (PNH), d’entretenir des liens avec la fédération de gang Viv Ansanm.

Port-au-Prince, 24 avril 2025 – Malgré la gravité des allégations, ni Lionel Lazzare ni la direction générale de la PNH n’ont réagi publiquement. Aucune enquête interne n’a été annoncée, aucun démenti officiel formulé. Ce silence, dans un contexte où la confiance envers les institutions est fragilisée, alimente les soupçons et renforce l’image d’une police éclaboussée par la corruption et les connivences présumées avec des groupes armés.

Le mutisme de l’institution policière sur une affaire aussi sensible est perçu par une partie de l’opinion publique comme un aveu d’impuissance, voire une forme de complicité. Dans un pays ravagé par l’insécurité et les violences de gangs, l’absence de transparence nuit à la crédibilité déjà entamée des forces de l’ordre.

Face à cette situation préoccupante, la société civile, les médias indépendants et les organismes internationaux de défense des droits humains réclament des éclaircissements. Pour plusieurs observateurs, il y va de la survie même de l’institution policière. « La PNH ne peut prétendre restaurer l’ordre si elle n’est pas elle-même au-dessus de tout soupçon », estime un analyste sécuritaire.

En l’absence d’une réaction officielle, le doute s’installe. Et chaque jour de silence affaiblit un peu plus la légitimité d’une police déjà en difficulté dans sa lutte contre le crime organisé.

Vant Bèf Info (VBI)

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